Alexandre Saada, Panic Circus, Promise Land, 2009



C'est en écoutant les Doors à 14 ans que j'ai appris ce qu'était un solo de clavier. Mais j'écoute aussi beaucoup de classique et je ne vois pas la différence entre ces deux genres. J'y trouve la même énergie, la même implication. Le classique c'était la pop de l'époque. Comme le Jazz du temps des standards.

Alexandre Saada lors d'une table ronde publiée dans Jazz Magazine n°602, Avril, 2009.

Le jazz et le rock, le rock et le jazz... on en a déjà causé par ci par là sur Dj Duclock et voilà qu'Alexandre Saada y insuffle un air pop. Né en 1977, le gazier fait partie de cette génération - tout comme votre docteur des oreilles - qui peut passer de Morton Feldman à Eminem via Nirvana en moins de 7 secondes.

Si de nos jours le jazz oublie bien souvent qu'il fut une époque où il se dansait, Panic Circus se souvient que les phrases musicales de Thelonious Monk peuvent se siffler dans la rue. Et le morceau Like Trees and Stars - on notera au passage la puissance lyrique du saxo de Sophie Alour - qui ouvre l'album risque fort de vous occuper une partie de la caboche après trois écoutes. L'énergie et la saturation de Child Of The Universe sonnent résolument rock et là encore Sophie Alour nous emmène. L'album comporte aussi deux bombes chantées par le bassiste Jean-Daniel Botta, quelque part entre les Beatles et les perles du rock plus ou moins progressif des années 70. Un simple coup d'oreille à When I'm Gone et la dépendance commence à se faire sentir... comme dans toute bonne rengaine on a envie d'y retourner fissa, le doigt sur la touche repeat.

Retrouvez Alexandre Saada en interview sur Dj Duclock dans la rubrique Interview.

Et voici When I'm Gone en concert.