Je voulais écouter de l'opéra, des trucs qui déchirent comme disons le Salomé de Richard Strauss et je m'énervais à l'écoute du dernier Matt Bauer (The Island Moved In The Storm, modulor, 2009)... monotonie du renouveau folk sans âme. Alors j'ai décapsulé une Murphy - les Murphy comme les Guinness ne font que 4 % vol, c'est pratique on peut en boire beaucoup sans être bourré - j'ai glissé le sacrifice and bliss du trio Stinking Lizaveta dans la platine et j'ai senti les coins de ma bouche monter vers le ciel au son de la guitare hard rock se trimbalant dans un décor décalé. Un peu comme si un affreux guitare-héros années 70 - mâtiné de Bucket Head - avait été plongé dans une grotte préhistorique où on l'obligeait à jouer du rock progressif très gras pour qu'il puisse s'échapper. On lui permet quand même de se reposer et il nous sert une ballade frapadingue où la guitare pleure pour de vrai dans un vrai blues rock qui tient la route et renvoie tous les méticuleux de l'école du 12 bar bien comme il faut dans les cordes... Oui, il faut se procurer sacrifice and bliss (le 6ème album de Stinking Lizaveta et plus de 15 ans de tournées) rien que pour entendre au moins une fois When I Love You - même si ce n'est pas le meilleur morceau de l'album, cf. le enniomorriconien tendance "John Zorn écoutable" We Will See - et comprendre ce que c'est que l'amour.
L'écoute de la chose me paraît indispensable à tout amateur de guitare (Yanni Papadopoulos) lourde (avec des effets comme dans la BO de L'homme sans passé de Kaurismaki), de batterie (Cheshire Agusta) entre John Bohnam et pourquoi pas Max Roach, de basse (Alexi Papadopoulos) Black Sabbathienne... Le rock n' roll n'en finit pas de se renouveler. Et avec Stinking Lizaveta c'est du hard rock qui ne fonctionne pas que sur des effets mille fois rabâchés, du coup ça devient aussi intéressant que du jazz.
Et puis sur la page d'accueil de Stinking Lizaveta on trouve une phrase de l'écrivain Kurt Vonnegut (au passage je vous conseille fortement la lecture d'Abattoir 5 du monsieur, vous m'en direz des nouvelles) !
A ranger pas loin de Doppler ou Earth...
Cheshire Agusta des Stinking Lizavetta et les 3 questions du Dj Duclock
dj duclock : Que lisez-vous en ce moment ?
Cheshire Agusta : Je suis en train de lire Outliers de Malcolm Gladwell, The Buffalo Creek Disaster de Gerald M. Stern, Yoga Anatomy de Leslie Kaminoff, Healing Through the Tao, le guide d'utilisateur de Logic Studio 8 et le catalogue Guitar Center.
dj duclock : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
Cheshire Agusta : J'écoute les podcasts de la bibliothèque de Philadelphie, de l'université de Princeton, Armando Mafufo, Bill Frisell East & West, Clifford Brown & Max Roach Study in Brown, Panos Saavapoulos Epeisodio, The Butthole Surfers Independent Worm Saloon, Cinema Mechanica, Shale, Dunaj, Elvin Jones Then Again, Siousxie & the Banshees, Gallon Drunk, ReBirth Brass Band, Bill Hangley Black River, Duke Ellington Money Jungle, Shostakovich Piano Music, Gram Parsons Reprise Sessions, Ravel Chausson Piano Trios, McCoy Tyner Quartet, Arvo Part The Science of Being collection, Prokovief Second Symphony, Music Hates You Send More Paramedics.
Mes préférés cette année sont :
La lecture de Marcia Angell à Princeton au sujet de la réforme du payeur unique pour les dépenses de santé aux Etats-Unis [note : une Sécurité Sociale solidaire]
Les lectures de Bruce Campbell à la bibliothèque (hilarant)
Le morceau de McCoy Tyner Sama Lyuka
L'interprétation de Shannandoah and Heard It Through the Grapevine par Bill Frisell
Le morceau de Gram Parsons Sleepless Nights
Chostakovitch 24 Préludes et Fugues, op. 87
L'interprétation de Strange Fruit par Siouxsie
Armando Mafufo Egyptian 5/4
dj duclock : Quelle est votre dernière surprise, la dernière fois que quelque chose vous a surpris ?
Cheshire Agusta : Hier mon étudiant en cours de batterie, âgé de 4 ans, est venu et il a joué des rythmes du Moyen Orient adaptés à ses bongos et très bien rendus.
Son premier et seul contact avec cette musique c'est un concert démonstration de doubek, la semaine précédente. Je lui apprend la batterie, pas les percussions.
Stinking Lizaveta, sacrifice and bliss, monotreme records, 2009
I wanted to listen to opera, stuff that rocks, like let's say Richard Strauss' Salomé, and I got worked up listening to last Matt Baueur (The Island Moved In The Storm, modulor, 2009)... monotony of the folk revival without soul. Then I took a Murphy - Murphy, like Guiness, are only 4 % vol., it's convenient, you can drunk a lot without being drunked - I put Stinking Lizaveta trio's sacrifice and bliss in the player and I felt a broad grin on my face to the sound of that hard rock guitar in an offbeat universe. As if an ugly seventies guitar hero - mixed with Bucket Head - had been dipped in a prehistoric cave where he was forced to play very greasy progressive rock so that he can escape. He is however allowed to rest and he offers us a crazy ballad where guitar cries for real in a real blues rock that gets the job done and sends packing every meticulous of the 12 bar as it should be school... Yes, you must buy sacrifice and bliss (Stinking Lizaveta's 6th album, and more than 15 years of tour) just to hear at least once When I Love You - even if it's not the best album track, cf the Ennio Morricone-like, "listenable John Zorn" tendency, We Will See - and understand what love is.
It seems essential to me that any greasy guitar lover (Yanni Papadopoulos) (with effects like in Kaurismaki's The Man Without a Past soundrack) ; drums lover (Cheshire Agusta) between John Bonham and, why not, Max Roach ; Black Sabbath-like bass lover (Alexi Papadopoulos) listen to this album... Rock'n'roll never stops renewing. Stinking Lizaveta's hard-rock doesn't allways run on usual effects, so it becomes as intersting as jazz.
On Stinking Lizavetas' Home page you will find a Kurt Vonnegut's sentence (I warmly recommend you to read Slaughterhouse 5 or The Children's Crusade, sure you will like it !)
To keep not far from Doppler or Earth...
Cheshire Agusta des Stinking Lizavetta and the 3 questions of Dj Duclock
Cheshire Agusta : I am reading Malcolm Gladwell's Outliers, The Buffalo Creek Disaster, Yoga Anatomy, Healing Through the Tao, Logic Studio 8 user manual, Guitar Center catalogue.
Cheshire Agusta : I am listening to Philadelphia Free Library podcasts, Princeton University podcasts, Armando Mafufo, Bill Frisell: East & West,
Clifford Brown & Max Roach: Study in Brown, Panos Saavapoulos: Epeisodio, The Butthole Surfers: Intependent Worm Salon, Cinema Mechanica, Shale, Dunaj, Elvin Jones: Then Again, Siousxie & the Banshees, Gallon Drunk, ReBirth Brass Band, Bill Hangley: Black River, Duke Ellington: Money Jungle, Shostakovich: Piano Music, Gram Parsons: Reprise Sessions, Ravel: Chausson Piano Trios, McCoy Tyner Quartet, Arvo Part: The Science of Being collection, Prokovief: Second Symphony, Music Hates You: Send More Paramedics.
Favorites this year are
Marcia Angell's Princeton lecture about single payer health care reform in the US,
Bruce Campbell's Free Library talk (Hilarious)
McCoy Tyner track: Sama Lyuka,
Bill Frisell's rendition of Shannandoah and Heard It Through the Grapevine,
Gram Parsons track: Sleepless Nights,
Shostakovich 24 Preludes and Fugues, op. 87
Siouxsie's rendition of Strange Fruit
Armando Mafufo's Egyptian 5/4
Cheshire Agusta : Yesterday my four year old drum student came in and played several very well rendered Middle Eastern beats adaped to his bongos.
His first and only exposure to this music was a concert/demo of doumbek the week before. I teach him set drums, not hand drums.
And to give a foretaste of what is waiting for you, here is Stinking Lizaveta, Stop Laughing (this song is not a track of sacrifice and bliss). Et pour vous donner un avant goût de ce qui vous attend voici Stinking Lizaveta, Stop Laughing (cette chanson n'est pas présente sur l'album chroniqué ci dessus)
L'écoute de la chose me paraît indispensable à tout amateur de guitare (Yanni Papadopoulos) lourde (avec des effets comme dans la BO de L'homme sans passé de Kaurismaki), de batterie (Cheshire Agusta) entre John Bohnam et pourquoi pas Max Roach, de basse (Alexi Papadopoulos) Black Sabbathienne... Le rock n' roll n'en finit pas de se renouveler. Et avec Stinking Lizaveta c'est du hard rock qui ne fonctionne pas que sur des effets mille fois rabâchés, du coup ça devient aussi intéressant que du jazz.
Et puis sur la page d'accueil de Stinking Lizaveta on trouve une phrase de l'écrivain Kurt Vonnegut (au passage je vous conseille fortement la lecture d'Abattoir 5 du monsieur, vous m'en direz des nouvelles) !
A ranger pas loin de Doppler ou Earth...
Cheshire Agusta des Stinking Lizavetta et les 3 questions du Dj Duclock
dj duclock : Que lisez-vous en ce moment ?
Cheshire Agusta : Je suis en train de lire Outliers de Malcolm Gladwell, The Buffalo Creek Disaster de Gerald M. Stern, Yoga Anatomy de Leslie Kaminoff, Healing Through the Tao, le guide d'utilisateur de Logic Studio 8 et le catalogue Guitar Center.
dj duclock : Qu'écoutez-vous en ce moment ?
Cheshire Agusta : J'écoute les podcasts de la bibliothèque de Philadelphie, de l'université de Princeton, Armando Mafufo, Bill Frisell East & West, Clifford Brown & Max Roach Study in Brown, Panos Saavapoulos Epeisodio, The Butthole Surfers Independent Worm Saloon, Cinema Mechanica, Shale, Dunaj, Elvin Jones Then Again, Siousxie & the Banshees, Gallon Drunk, ReBirth Brass Band, Bill Hangley Black River, Duke Ellington Money Jungle, Shostakovich Piano Music, Gram Parsons Reprise Sessions, Ravel Chausson Piano Trios, McCoy Tyner Quartet, Arvo Part The Science of Being collection, Prokovief Second Symphony, Music Hates You Send More Paramedics.
Mes préférés cette année sont :
La lecture de Marcia Angell à Princeton au sujet de la réforme du payeur unique pour les dépenses de santé aux Etats-Unis [note : une Sécurité Sociale solidaire]
Les lectures de Bruce Campbell à la bibliothèque (hilarant)
Le morceau de McCoy Tyner Sama Lyuka
L'interprétation de Shannandoah and Heard It Through the Grapevine par Bill Frisell
Le morceau de Gram Parsons Sleepless Nights
Chostakovitch 24 Préludes et Fugues, op. 87
L'interprétation de Strange Fruit par Siouxsie
Armando Mafufo Egyptian 5/4
dj duclock : Quelle est votre dernière surprise, la dernière fois que quelque chose vous a surpris ?
Cheshire Agusta : Hier mon étudiant en cours de batterie, âgé de 4 ans, est venu et il a joué des rythmes du Moyen Orient adaptés à ses bongos et très bien rendus.
Son premier et seul contact avec cette musique c'est un concert démonstration de doubek, la semaine précédente. Je lui apprend la batterie, pas les percussions.
Photo : Paul Birman |
It's a bilingual post. Caroline de Benedetti tries its best to translate.
Stinking Lizaveta, sacrifice and bliss, monotreme records, 2009
I wanted to listen to opera, stuff that rocks, like let's say Richard Strauss' Salomé, and I got worked up listening to last Matt Baueur (The Island Moved In The Storm, modulor, 2009)... monotony of the folk revival without soul. Then I took a Murphy - Murphy, like Guiness, are only 4 % vol., it's convenient, you can drunk a lot without being drunked - I put Stinking Lizaveta trio's sacrifice and bliss in the player and I felt a broad grin on my face to the sound of that hard rock guitar in an offbeat universe. As if an ugly seventies guitar hero - mixed with Bucket Head - had been dipped in a prehistoric cave where he was forced to play very greasy progressive rock so that he can escape. He is however allowed to rest and he offers us a crazy ballad where guitar cries for real in a real blues rock that gets the job done and sends packing every meticulous of the 12 bar as it should be school... Yes, you must buy sacrifice and bliss (Stinking Lizaveta's 6th album, and more than 15 years of tour) just to hear at least once When I Love You - even if it's not the best album track, cf the Ennio Morricone-like, "listenable John Zorn" tendency, We Will See - and understand what love is.
It seems essential to me that any greasy guitar lover (Yanni Papadopoulos) (with effects like in Kaurismaki's The Man Without a Past soundrack) ; drums lover (Cheshire Agusta) between John Bonham and, why not, Max Roach ; Black Sabbath-like bass lover (Alexi Papadopoulos) listen to this album... Rock'n'roll never stops renewing. Stinking Lizaveta's hard-rock doesn't allways run on usual effects, so it becomes as intersting as jazz.
On Stinking Lizavetas' Home page you will find a Kurt Vonnegut's sentence (I warmly recommend you to read Slaughterhouse 5 or The Children's Crusade, sure you will like it !)
To keep not far from Doppler or Earth...
Cheshire Agusta des Stinking Lizavetta and the 3 questions of Dj Duclock
Cheshire Agusta : I am reading Malcolm Gladwell's Outliers, The Buffalo Creek Disaster, Yoga Anatomy, Healing Through the Tao, Logic Studio 8 user manual, Guitar Center catalogue.
Cheshire Agusta : I am listening to Philadelphia Free Library podcasts, Princeton University podcasts, Armando Mafufo, Bill Frisell: East & West,
Clifford Brown & Max Roach: Study in Brown, Panos Saavapoulos: Epeisodio, The Butthole Surfers: Intependent Worm Salon, Cinema Mechanica, Shale, Dunaj, Elvin Jones: Then Again, Siousxie & the Banshees, Gallon Drunk, ReBirth Brass Band, Bill Hangley: Black River, Duke Ellington: Money Jungle, Shostakovich: Piano Music, Gram Parsons: Reprise Sessions, Ravel: Chausson Piano Trios, McCoy Tyner Quartet, Arvo Part: The Science of Being collection, Prokovief: Second Symphony, Music Hates You: Send More Paramedics.
Favorites this year are
Marcia Angell's Princeton lecture about single payer health care reform in the US,
Bruce Campbell's Free Library talk (Hilarious)
McCoy Tyner track: Sama Lyuka,
Bill Frisell's rendition of Shannandoah and Heard It Through the Grapevine,
Gram Parsons track: Sleepless Nights,
Shostakovich 24 Preludes and Fugues, op. 87
Siouxsie's rendition of Strange Fruit
Armando Mafufo's Egyptian 5/4
Cheshire Agusta : Yesterday my four year old drum student came in and played several very well rendered Middle Eastern beats adaped to his bongos.
His first and only exposure to this music was a concert/demo of doumbek the week before. I teach him set drums, not hand drums.
And to give a foretaste of what is waiting for you, here is Stinking Lizaveta, Stop Laughing (this song is not a track of sacrifice and bliss). Et pour vous donner un avant goût de ce qui vous attend voici Stinking Lizaveta, Stop Laughing (cette chanson n'est pas présente sur l'album chroniqué ci dessus)