Ari Karason fait penser à Sting

 Le trompettiste islandais Ari Karason qui joue dans le Danish Radio Big Band de Copenhague, le Reykjavík Big Band de Reykjavík ou avec The Nordic Quintet sort un album sous son nom à lui. Melodies for us est ma première écoute d’album jazz millésimé 2025. Un jazz gentil et intimiste ; on l'entendrait presque susurer au creux de l'oreille avec sa trompette (Untill The End of Time). Les accompagnements - Eyþór Gunnarson, Petros Klampanis (claviers) et Jeroen de Rijk (percussions) - sont léchés. On pourra presque penser au Modern Jazz Quartet sauf que la trompette prend beaucoup de place par rapport à la rythmique. Le piano sur les duos ne risque pas de faire de l'ombre à la trompette même s'il est mixé assez fort. Un album pas solo qui serait solo en quelque sorte. On frise la musique lounge à la longue (How Can You Mend A Broken Heart). Mais l'album n'est pas trop long et swing même un peu sur la fin (Me myself and I). Le dernier morceau Shape of My Heart possède une texture pop et une mélodie qui rappelleront les morceaux de Sting. Ce qui, convenons-en, n'est pas rien.

Emeric Cloche.

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