Les images de lycéens visés par par des LBD se multiplient. En France ces armes (Lanceur de Balle de Défense) sont utilisées par la police depuis 1995, leur usage dans les missions de maintien de l'ordre s'est largement accru depuis Sarkozy.
En deux jours, depuis le début du mouvement des lycéens, trois adolescents ont été atteints au visage et à la gorge. Ils (un lycéen de 16 ans à Saint Jean de Braye et un lycéen de 17 ans à Garges lès Gonesse) et elle (une lycéenne de 16 ans à Grenoble) sont à l’hôpital.
Les gilets jaunes et les gens qui manifestent à leurs côtés ont aussi, sans aucun doute, été blessés en nombre lors des manifestations à Paris. Ces chiffres ne seront pas mis en avant, il faudra les chercher.
Je ne sais pas si vous avez déjà été visé par un LBD (si vous allez manifester de temps en temps c'est sûrement le cas...), c'est un moment flippant. C'est d'ailleurs l'objectif, mutiler une personne pour en terroriser cent. Le but n'est pas de repousser comme avec le gaz lacrymogène, mais de blesser un individu. Le police qui vise un individu dans la foule, puis qui tire, ce n'est pas rien ; surtout en démocratie.
Quelques liens utiles :
Violences policières : "L'objectif n'est plus de repousser un groupe mais de blesser des individus", une interview de Pierre Douillard-Lefevre, auteur du livre L’Arme à l’œil dans Les Inrocks.
La doctrine de maintien de l’ordre a changé. L’objectif est maintenant de frapper les corps, un entretient de Reporterre.
Elle est chez qui la violence et Mort de Rémi Fraisse, point de non retour, deux articles sur Duclock.
Photos : Jour de manifestation à Nantes en 2017 et Le Lanceur de Balle de Défense à Nantes, Place du Bouffay en 2016.