Jon Irabagon, The Observer (Concord Jazz, 2009)




Si l'envie d'écouter un jazz classique et de bonne facture vous prend comme une envie d'aller voir la mer ou de déambuler sur la corniche au volant d'une grosse voiture américaine, vous pouvez poser l'album The Observer de Jan Irabagon sur la platine.

Tu veux des classiques...

Un saxophone qui ne sera pas sans évoquer Paul Desmond et Lee Konitz, une rythmique qui vous rappellera Stan Getz avec Kenny Barron au piano, Rufus Reid à la basse et Victor Lewis à la batterie. Nicholas Payton joue de la trompette sur deux morceaux et la pianiste Bertha Hope vient enregistrer un titre. Jan Irribagon est aussi compositeur, sur les 10 morceaux de l'album il en signe 7. Sept pièces qui sonnent comme des classiques. Tout est beau et abordable par ici et il serait dommage de s'en priver.

And the winner is...

L'enregistrement de cet album a été possible parce que Jan Irabagon a gagné le prix Thelonious Monk. Si la musique du compositeur sonne comme le jazz des années 50, il n'a pas l'audace du pianiste éponyme. Mais nous l'avons dit d'entrée, ce que nous sommes venu chercher là c'est du classique et sur ce point The Observer fait le boulot.

On va aller jeter une oreille sur la suite...

Les Jazz Freaks avait sûrement déjà croisé ce nom - Jon Irabagon - dans le groupe de jazz New Yorkais du bassiste / producteur Moppa Elliott connu sous l'acronyme MOPDK (Mostly Other People Do the Killing). En flânant sur la toile je me suis rendu compte que depuis The Observer Jan Irabagon avait réalisé quelques albums dont deux avec les trompettistes Dave Douglas et Tom Harrel. Bref, on ne sera pas sans en reparler.