Me reviennent en mémoire quelques souvenirs du début des années 90...
Parmi les tubes qui passaient à la radio ou à la télé, certains me causaient immédiatement. En 1991 R.E.M. est rentré dans ma caboche avec Loosing My Religion. Plus tard je sourirai en apprenant dans un bouquin que Kurt Cobain aimait beaucoup, lui aussi, les chansons rock de Michael Stipe et sa bande. À l'époque je le chantais pas sur tous les toits... Ancien hardos des bois reconverti dans le rock alternatif avec des excursions dans le rap, il y avait des choses que je digérais plus lentement que d'autres, d'autant plus que Metallica était toujours là.
Début 90.
Parmi les tubes qui passaient à la radio ou à la télé, certains me causaient immédiatement. En 1991 R.E.M. est rentré dans ma caboche avec Loosing My Religion. Plus tard je sourirai en apprenant dans un bouquin que Kurt Cobain aimait beaucoup, lui aussi, les chansons rock de Michael Stipe et sa bande. À l'époque je le chantais pas sur tous les toits... Ancien hardos des bois reconverti dans le rock alternatif avec des excursions dans le rap, il y avait des choses que je digérais plus lentement que d'autres, d'autant plus que Metallica était toujours là.
Début 90.
Nous vivons à l'époque des cassettes, juste avant le CD gravé et internet, et déjà tout se mélange. La discothèque des parents, la musique des copains, la musique de la radio et les disques de la médiathèque associative d'Agen, la première de France sûrement. J'empruntais de temps en temps quelques albums en échange d'une adhésion annuelle et d'une pièce de 5 ou 10 Francs. C'est là que j'ai mis la main sur les disques de Dinosaur Jr. (où les longs solos de guitares avaient encore le droit de cité) et le brûlot de Rage Against The Machine. Tout se mélange aussi dans la musique et ça s'appelle alors la fusion (les Red Hot Chili Peppers avaient bien préparé nos oreilles avec leur Give it away).
Led Zeppelin dans la grotte.
Je titube et jette l'une de mes premières cigarettes dans le sable. Le ressac de la mer dans une oreille, le chant des sirènes dans l'autre. Je pénètre dans la grotte. Il ne fait pas noir, des ombres dansent sur les murs. Ils parlent allemand assis en rond autour du feu. Je me souviens qu'il y a beaucoup plus de filles que de garçons. Stairway To Heaven dure environ 8 minutes et ce soir là ça a duré toute la nuit.
Noir Désir.
Mon père a posé le disque de Noir Désir sur la platine. Je ne sais plus s'il les avait vus en concert ou quoi, mais il a ramené ce disque avec une pochette un peu sombre : Noir Désir. Le nom du groupe est prometteur, le titre de l'album Veuillez rendre l'âme à qui elle appartient encore plus. Ce sera LE groupe de rock français. Ils habitent à Bordeaux, la grande ville à une heure et demi de route...
Pump Up The Volume & The Rocky Horror Picture Show
Le film sera un choc, il enfonce les clous qui disent la musique est une manière de vivre, c'est aussi ce film qui fait entrer Léonard Cohen dans pas mal de discothèque de ma génération. Quand au Rocky Horror Picture Show c'est un choix de vie... et en musique.
Le Death Metal
Avec Hervé on reste allongés sur le plumard dans la chambre et on écoute Cannibal Corpse, Morbid Angel ou Deicide et je me dis que je ne pourrais jamais fumer une cigarette en écoutant cette musique. Il y a à la fois une espèce de radicalité qui m'attire et des thématiques particulièrement morbides qui me laissent plutôt froid. Restera des ambiances envoutantes, des images en forme de maelström et des groupes comme Morbid Angel, Death, Sepultura ou Obituary...
La police s'en mêle
L'envie de partager la musique avec le monde qui m'entoure est tenace. Je la brandis comme le tableau d'un peintre et je braille : hé regardez ça ! mais regardez ça bon sang ! Je rêve d'un système de bulle musicale que l'on pourrait tisser autour de soi pour vivre en musique. Les gens qui entreraient dans la bulle partageraient alors la Bande Originale de ma vie. Mon poste Philips noir a une poignée et avec 8 ou 10 grosses piles je peux l'emmener partout en ville. Il m'accompagne souvent. Cet après-midi là je suis avec ma copine et nous somme assis sur les marches d'un petit immeuble du centre ville. Les Bérurier Noir sont avec nous dans le poste et ils jouent un peu fort. La police nous encercle et nous contrôle, un des flics me regarde et me dit "elle est pas étrangère, là ta copine ?" Une fois qu'ils sont partis je remets les bérus... un peu moins fort.
Mon côté Punk
En concert c'est le punk, enfin le rock alternatif et le ska. Le temps des concerts l'oreille collée aux enceintes, le fanzine Apache et les pogos. Les Destroys devenus la Destroyante parce qu'ils rencontrent un groupe encore plus destroy qu'eux... Toutes ces moments pitoyables et épiques qui ne se racontent pas. Oui le début des 90' c'est le grand mélange musical. La musique et la vie semblent être inséparables et je n'arrive pas à me cantonner à un type de musique ou à un style de vie. Je jongle entre les pogos, les jeux de rôles, les bouquins, les films, Georges Brassens, le ska du pays basque et la house music qui envahit l'Europe. Tout est à la fois lent et rapide, c'est le temps où tout se vit avec une intensité brûlante et la chronologie de ces moments se mélange aussi un peu.
Il n'y a guère que l'école qui ne m'intéresse absolument pas.
Il n'y a guère que l'école qui ne m'intéresse absolument pas.
Les autres épisodes de ma vie musicale sur Duclock :
Héritage & Industrie (épisode 1)
Juste une mise au point (épisode 2)
Boys Boys Boys (épisode 3)
Musiques et Images (épisode 5)
Premières munitions (épisode 6)
Fin des années 80 (épisode 7)
Place de ma mob (épisode 8)
Solitude et bande originale (épisode 9)
Ce que Nirvana voulait dire (épisode 10)
Premières munitions (épisode 6)
Fin des années 80 (épisode 7)
Place de ma mob (épisode 8)
Solitude et bande originale (épisode 9)
Ce que Nirvana voulait dire (épisode 10)