Andrew Lau et Alan Mark, Infernal Affairs I, II et III
Une trilogie pour deux taupes
Ming est infiltré dans la police de Honk Kong, aux ordres de Sam chef des Triades et Yan mène une double vie en travaillant comme taupe pour la police au sein du groupe de Sam. Bien sûr ces situations vont provoquer quelques montées d'adrénaline. Dans le II les personnages prennent de la profondeur en remontant dans le temps. Le III fait de constants aller et retour dans le temps et s'intéresse à la déchéance de Ming la taupe qui voulait devenir un homme bien. Deux nouveaux personnages, Yeung et Shen, viennent brouiller les cartes. Avec ce troisième volet tout s'imbrique et la boucle est bouclée. Le scénario est particulièrement bien ficelé.
Un réalisation typée
"Andrew et moi on s'est dit que faire des films légers aujourdh'ui, aurait quelque chose de malhonnête. On est plus d'humeur."
Dans le DVD d'interview qui accompagne la trilogie Andy Lau s'explique (sans rentrer dans les détails) sur les choix de tournage, pourquoi Honk Kong la nuit, les histoires vraies et le cinéma, les Méchants et les Bons (la préocupation de Ming est de devenir un type bien) et le manichéisme dans le cinéma et la vie des Hong Kongais. Le scénariste Felix Chong - un des personnages clefs de la trilogie - et Alan Mark - co-réalisateur et co-scénariste et producteur - déclarent leur amour pour les films noirs et les drames qu'ils renferment et comment ils parlent de la société, la façon d'utiliser le vide - l'ellipse - dans les cadres cinématographiques... Alan Mark parle du problème de l'identité chez les Hong-Kongais et de la rétrocession de 1997, du travail de recherche sur le sujet du film. Malheureusement les sujets sont rapidement survolés, mais on a là quelques pistes de réflexion à creuser...
De la musique, lyrique comme le film
De la flûte shakuhachi à Chopin en passant par Brahms, la musique souligne l'action et les sentiments. Pour les musiques originales c'est - le lyrique - Chwan Kong Ming qui s'y colle. Il maitrise très bien ses thèmes avec des orchestrations aériennes et classiques, des percussions martiales, des montées d'adrénaline rocks avec grosses guitares particulièrement dynamiques et quelques leitmotiv agréablement dissonants. Le piano et les violons des scènes "tendres" sont parfois sur le fil, mais l'émotion - un peu artificielle du fait du procédé de surlignage - est tout de même préservée.
Voici un des thèmes d'Infernal Affairs II composé par Chwan Kwong Ming et interprété par le Hungarian Choir.
On croise de très gros amplis à lampes dans les trois Infernal Affairs et sur ces fabuleuses machines c'est toujours le même morceau qui tourne : Forgotten Time - le main title de la trilogie - de la chanteuse de pop tawainaise Tsai Chin qui débuta sa carrière vers le milieu/fin des années 70.
La trilogie Infernal Affairs made in Honk Kong possède une ambiance indéniable soutenue par une bande son originale.
Une trilogie pour deux taupes
Ming est infiltré dans la police de Honk Kong, aux ordres de Sam chef des Triades et Yan mène une double vie en travaillant comme taupe pour la police au sein du groupe de Sam. Bien sûr ces situations vont provoquer quelques montées d'adrénaline. Dans le II les personnages prennent de la profondeur en remontant dans le temps. Le III fait de constants aller et retour dans le temps et s'intéresse à la déchéance de Ming la taupe qui voulait devenir un homme bien. Deux nouveaux personnages, Yeung et Shen, viennent brouiller les cartes. Avec ce troisième volet tout s'imbrique et la boucle est bouclée. Le scénario est particulièrement bien ficelé.
Un réalisation typée
Réalisation nerveuse et efficace, plutôt stylisée qui fonctionne en très courtes scènes, en ralentis et en brusques changements de cadrage. Si les effets surprennent un peu pour le premier Infernal Affairs (le plus rythmé des trois) il se répète un peu dans les deux autres d'autant plus que les passages "guimauve" (pas trop mal réussis) s'allongent et se multiplient dans le II et le III. On se prend alors à rêver de la caméra de Wong Kar Wai pour les moments sentimentaux, ce qui aurait transformé la trilogie Infernal Affairs en chef d'oeuvre. Mais si la réalisation du point de vue photo et effet de caméra fait parfois un peu série TV, la nervosité de l'ensemble, le rythme, le jeu des acteurs (très bon pour la plupart) et le scénario hissent la trilogie à un très bon niveau.
"Andrew et moi on s'est dit que faire des films légers aujourdh'ui, aurait quelque chose de malhonnête. On est plus d'humeur."
Dans le DVD d'interview qui accompagne la trilogie Andy Lau s'explique (sans rentrer dans les détails) sur les choix de tournage, pourquoi Honk Kong la nuit, les histoires vraies et le cinéma, les Méchants et les Bons (la préocupation de Ming est de devenir un type bien) et le manichéisme dans le cinéma et la vie des Hong Kongais. Le scénariste Felix Chong - un des personnages clefs de la trilogie - et Alan Mark - co-réalisateur et co-scénariste et producteur - déclarent leur amour pour les films noirs et les drames qu'ils renferment et comment ils parlent de la société, la façon d'utiliser le vide - l'ellipse - dans les cadres cinématographiques... Alan Mark parle du problème de l'identité chez les Hong-Kongais et de la rétrocession de 1997, du travail de recherche sur le sujet du film. Malheureusement les sujets sont rapidement survolés, mais on a là quelques pistes de réflexion à creuser...
De la musique, lyrique comme le film
De la flûte shakuhachi à Chopin en passant par Brahms, la musique souligne l'action et les sentiments. Pour les musiques originales c'est - le lyrique - Chwan Kong Ming qui s'y colle. Il maitrise très bien ses thèmes avec des orchestrations aériennes et classiques, des percussions martiales, des montées d'adrénaline rocks avec grosses guitares particulièrement dynamiques et quelques leitmotiv agréablement dissonants. Le piano et les violons des scènes "tendres" sont parfois sur le fil, mais l'émotion - un peu artificielle du fait du procédé de surlignage - est tout de même préservée.
Voici un des thèmes d'Infernal Affairs II composé par Chwan Kwong Ming et interprété par le Hungarian Choir.
On croise de très gros amplis à lampes dans les trois Infernal Affairs et sur ces fabuleuses machines c'est toujours le même morceau qui tourne : Forgotten Time - le main title de la trilogie - de la chanteuse de pop tawainaise Tsai Chin qui débuta sa carrière vers le milieu/fin des années 70.
Andy Lau, acteur renomé, qui a tourné avec Wong Kar Wai ou Johnnie To, est aussi un chanteur Honk Kongais. Voici un titre interprété par Andy Lau et Tony Leung Chiu Wai (les deux taupes d'Infernal Affairs). On retrouve ce style naïf dans l'interprétation et la musique qui n'est pas sans rappeler les passages chantés d'une autre trilogie rondement menée les fabuleuses Histoires de fantôme chinois réalisées par Ching Sui-Tung.
Coffret Trilogie Infernal Affairs I, II & III + 1 DVD interview, Studio Canal, 2007
Original Sound Track, Infernal Affairs, BMG Honk Kong, 2003
Original Sound Track, Infernal Affairs, BMG Honk Kong, 2003