Intelligence Artificielle, la dénomination me semble trompeuse. Il doit bien exister un autre terme pour désigner ces programmes qui compilent des données afin de proposer un texte ou une image.
Si l'on regarde la production conçue à partir de prompts rentrés dans ces programmes, on se rend compte que l'on obtient à peu près le même genre d'images et de textes. Une production grand public, une industrialisation de la production répondant sûrement à des données statistiques, un produit répétitif et interchangeable. Il se dégage un goût uniforme que l'on voyait déjà se développer sous la plume de tâcherons imitant quelques œuvres ayant eu du succès.
Nul doute que ces nouveaux outils qui se développent à très grande vitesse vont incorporer les moyens de production, mais pour l'instant ils proposent surtout du moche avec cette espèce de touche dérangeante qui semble vider de son âme tout texte ou toute image qu'ils produisent.
Laisser, une fois de plus - nous avons déjà les algorithmes de Google, Meta et cie - aux machines le pouvoir de dire "voilà ce que tu veux lire ou voir" est, à mon avis, risqué. Cela peut-être drôle, satisfaire rapidement une certaine curiosité ou une pulsion créatrice, combler un manque, mais cela risque fort de devenir uniforme, voire dictatorial et de nous transformer encore un peu plus en être binaire avec une pensée et un goût à base de 0 et de 1.
(Photo : L'algorithme, superposition, Mars 2020)