Plus calme du point de vue rythmique que des groupes comme Rivers of Nihil ou Job for a Cow Boy, The Zenith Passage garde les stigmates du "death metal technique" à savoir : une batterie hyper sèche, épileptique, et un chant grave, gutturale. Les solos de guitare sont clairs et lumineux, étrangement apaisant (The Axiom of Error) et lorgne parfois vers le rock progressif. Deletion Cult rappellera quelques secondes Nocturnus les grands ancêtres du genre.
Les paroles - cela aussi est une marque du genre - s'engagent dans les territoires de la science-fiction avec l'exploration du monde informatique (pour ce que laisse présager les titres...). Ces titres évocateurs permettent de plonger dans Datalysium (le second album du groupe) comme on s'immerge dans un film ou un roman. Cette musique s'écoute comme on lit une histoire. Il n'est pas question ici de refrains que l'on fredonnera en faisant autre chose, mais d'imagination qui se déroule au grès de l'écoute.
La musique de The Zenith Passage est parmi les moins brutales du genre, et si elle reste technique elle est très abordable, les solos et les ambiances (Lexicontagion) sont tout de suite assimilables. Si le black metal est la musique baroque d'aujourd'hui, le death metal thechnique c'est le jazz ! Datalysm possède une texture à la fois classique et personnelle. Un beau voyage, avec quelques turbulences.
Emeric Cloche.