Je me souviens encore de la découverte de l'album Tresholds de Nocturnus, un des disques qu'Hervé gardait dans sa discothèque métallique. Les solos de fous, l'ambiance aquatique... tout me revient en mémoire. Je ne savais pas que j'écoutais du death technique, mais il se passait quelque chose et il se passe aussi quelque chose avec Sun Eater du groupe de Job For A Cowboy.
Le combo basse (Nick Schendzielos), guitares (Al Glassman et Tony Sannicandro), batterie (Danny Walker) et chant (Jonny Davy et Tony Sannicandro) vient de l'État d'Arizona. La musique qu'ils jouent flirte avec le jazz et le rock progressif tout en gardant une très forte base et des sonorités métal. Jouer ce genre de morceaux demande sans aucun doute une grande maîtrise de son instrument. Il faut aussi savoir délivrer une ambiance. L'album s'en tire très bien sur les deux tableaux.
Comme pour Archspire les paroles oscillent entre science fiction et fantastique macabre avec une prédilection pour la folie et la destruction (vous reprendrez bien un peu de catharsis, n'est-ce pas ?). Les structures sont surprenantes passant du planant au violent. La voix oscille entre growl bien grave et moment plus aiguë. Le mixage de la basse fonctionne comme une berceuse, la batterie est quelque peu épileptique sans être trop rapide, le tout groove bon et les guitares participent pleinement à la gangue sonore ; l'ensemble est particulièrement appréciables.
La pochette dessiné par Tony Koehl à qui l'on doit de nombreuses pochettes ou logos du genre participe à l'ambiance. L'album est enregistré au Studio Audiohammer de Sanford (Floride) par Jason Suecoff qui produit pas mal de groupes de hard depuis un peu plus de 10 ans (on lui doit notamment le dernier album de Deicide).
Ce disque peut-être une porte d'entrée dans le genre.