British Lion, direct chez momox ?



Comme tout bon fan d'Iron Maiden qui se respecte je me suis réveillé le matin du 17 Janvier 2020 avec une mission. Et j'ai fait deux magasins où l'on vend des disques pour trouver The Burning le nouvel album de British Lion, groupe formé par Steve Harris le bassiste d'Iron Maiden.

À l'heure de l'apéro je me suis retrouvé avec une Duvel, du pain, du saucisson et onze titres de classic rock légèrement progressifs et mâtinés de heavy metal. Je n'ai pas pu m'empêcher de traquer quelques échos de la vierge de fer (l'intro de Lightning ou le riff de Spit Fire).

Si le but d'une critique musicale - maintenant que tout peut s'entendre en trois clics sur Internet - est de savoir si vous devez prendre un peu de temps pour écouter les titres de Steve Harris et de sa petite bande, la réponse est "je ne sais pas". Si le but de la critique est de vous conforter dans l'écoute de votre dernier achat (j'ai lâché mes 15 Euros, j'ai une bonne chaîne Hi-Fi) la réponse est : je ne sais pas. 

Alors quelle est le but de la critique musicale à notre époque (1) ? La réponse se trouve dans le livre La mélodie sanctuaire d'Arnaud Gauthier.

Je pourrais dire que les paroles et la musique du titre the burning sont bonnes (avec un petit trot ironmaidennesque et une thématique à la Little Bob) mais comme le clip est moche... vous risquez de partir en courant. Je pourrais vous dire que Last Chance ou Bible Black ressemblent à du Bon Jovi sans Bon Jovi (ce qui du coup ne veut pas dire grand chose à part que Richard Taylor n'est pas John Francis Bongiovi Jr) mais cela servirait à quoi ? 

Je peux vous dire que l'album tournera peut-être une dizaine de fois, qu'il va m'accompagner quelques temps avec une petite poignée de chansons (City of fallen angels, The burning, Elysium, Land of the perfect people), de quoi attendre les prochains Blue Öyster Cult et Iron Maiden (2)... Il va plus vraisemblablement finir très vite chez momox.

Tiens au passage, l'album a été enregistré dans le studio où Maiden a mis en boîte No prayer for the dying, X Factor et Virtual XI qui ne figurent pas au panthéon de leurs meilleurs albums. 

Bref après un peu de Duvel, du pain, du saucisson il me semble que British Lion fait du rock avec peu de charisme. Reste la musique produite de manière trop propre façon orchestre d'école de commerce si les écoles de commerce avaient des orchestres (3).

Emeric Cloche.

British Lion, The Burning, Parlophone, 2020. 

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(1) Ah non tiens, le dernier album de Jacques Bertin, il vous faudra l'acheter pour l'écouter.
(2) Et Queensrÿche, ils nous font pas un album en 2020 ? 
(3) par contre en concert cela peut fonctionner.