Interpellations, gardes à vues et blessures (manifestations gilets jaunes, marche pour le climat, lycéens...)

Lacrymogène partout, Nantes le 8 décembre

Interpellations, gardes à vue

En France le 8 décembre 2018 c'est 1 723 interpellations, 1 220 gardes à vue lors de la journée de manifestations des gilets jaunes (dont 1082 interpellés et 900 gardés à vue à Paris dont 100 mineurs) selon le ministère de l'Intérieur Dimanche (Edit : les nouveaux chiffre sont 2000 interpellations et 1700 gardes à vue). Il y aurait par ailleurs eu 179 personnes prises en charge par les hôpitaux (Edit : les derniers chiffres du minstére de l'intérieur font état de 274 blessés / 325 selon la ministre de la santé). Ça fait peur non comme chiffre ?
Un exemple (connu) parmi tant d'autres, Julien Coupat a été arrêté avec un ami à lui et placé en garde à vue pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations" : dans sa voiture il y avait un gilet jaune, un masque de chantier et des bombes de peinture. 
J'allume France Inter en ouvrant les huîtres et là on demande à Nicole Belloubet (la ministre de a justice) comment parquer toutes ses personnes interpellées. Je ne peux m'empêcher de penser que quand le nombre de places pour emprisonner les gens dépassent d'un seul coup la capacité des forces de police, c'est que le problème n'est pas du côté du peuple, mais du pouvoir.
Madame Belloubet, ministre de la justice, n'a quand à elle aucun problème avec ce record d'interpellations en France. Je mets le vin blanc au frigo (j'ai réussi à trouver une bouteille malgré l'arrêté préfectoral qui interdit la vente d'alcool à Nantes et Saint Nanzaire de Vendredi midi à dimanche midi pour cause de manifestations).

 

Blessures

Même si l'on entend beaucoup plus parler des dégâts matériels qui occupent un temps d'écoute, de parole et de lecture très important la presse propose quelques articles au sujet des armes utilisées par la police. Notamment sur le LBD (Lanceur de Balle de Défense encore appelé sous le nom de flash-ball), deux journalistes du Parisien ont été la cible de tirs policiers. Sur les réseaux sociaux il existe de nombreuses vidéos de personnes touchées et blessée par des tirs policiers (une jeune fille touchée à l'oeil par un tir de LBD, une main arrachée par une grenade là, un tir de LBD sur un manifestant qui se tient debout face aux forces de l'ordre...). Il y a de nombreux appels à stopper l'utilisation de ces armes lors des opérations de maintien l'ordre.


Quelques liens sur les gardes à vue
Un gilet jaune placé en garde à vue : "On nous a empêché de manifester"  (Le Parisien, 9 Décembre).
Manifestation des gilets jaunes : laboratoire pour une nouvelle doctrine du maintien de l'ordre (France Culture, 9 Décembre).
Un autre pays que le mien sur l'arrestation en masse de lycéen.

Quelques liens sur les blessés
Le gouvernement envoie des grenades sur des gamins qui lancent des œufs (France Inter, 10 décembre.)
Des gilets jaunes et des lycéens gravement blessés par des tirs de flash ball (Le Journal du Dimanche, 5 décembre).
Nez cassés, plaies ouvertes... aux côtés des gilets jaunes aux urgences à l'hôpital Bichat (Le Parisien, 8 Décembre).
Une femme a-t-elle perdu son œil lors de la manifestation des gilets jaunes le 8 Décembre à Paris (Libération).
Marseille : décès d'une femme touchée par un tir de lacrymogène (La Provence, 4 Décembre 2018).
Désarmons-les (un collectif contre les violences d'État). 
Le lanceur de balle de défense et les lycéens.
Les LBD à Nantes, manifestation du 8 Décembre.
Sur cette vidéo twittée par Stéphane Roy on voit un jeune homme qui prend un tir de LBD dans le ventre. Souvent les forces de police tirent ensuite une grenade lacrymogène ou de désencerclement sur les personnes qui apportent de l'aide.
On notera aussi les tirs de LBD dans la nuque (sur des personnes qui tournennt le dos au tireur) :
De nombreux journalistes visés et blessés par la police (Libération, 9 Décembre).
Un ado victime d'un tir de flash ball samedi à Marseille (RTL, 9 décembre).