Au XVIème siècle les Cévennes sont une terre protestante. Victime d'une injustice un marchand de chevaux nommé Michael Kohlhaas refuse de se plier à l'abus que se permet un baron qui connaît du monde à la cour de Marguerite d'Angoulême.
Mads Mikkelsen (Michael Kohlhaas) est parfait dans le rôle du protestant intransigeant et droit dans sa pensée et sa morale, c'est un roc. Les questions de justice, de lutte armée, de légitimité et de vengeance sont abordées avec plusieurs points de vue (dont celui de Martin Luther qui vient à la rencontre de Kohlhaas). Le film dépouillé (presque austère) possède une tonalité quasi expérimentale. L'histoire est cependant parfaitement linéaire et compréhensible. Le romanesque est là aussi, les sentiments accompagnent les questions morales ; l'émotion passe sans être appuyée et plusieurs scènes puissantes vous feront amèrement regretter de ne pas avoir vu le film au cinéma sur grand écran.
Michael Kohlhaas est une adaptation assez libre du roman Michael Kohlhaas (1810) de Heinrich von Kleist.
Certaines scènes (la façon de filmer la forêt) et la musique (médiévale) pourront rappeler un autre film en costume aux thématiques différentes : The Witch de Robert Eggers sorti cette année.