Turbo Kid (Anouk Whissell, François Simard et Yoann-Karl Whissell, 2015)



Au pays enchanté du post apocalyptique Turbo Kid passe comme une comète à la fois tenace et fugace. Fugace, oui, parce que le film n'a pas de distributeur alors qu'il cartonne dans les festivals.
En 1997 la terre est dévastée et les humains survivent comme ils peuvent avec les restes de l'ancien monde. On trouve un cow-boy, un despote violent et ses sbires, des zones sinistrées, le manque d'eau... tous les ingrédients du genre. Ajoutez à cela des vélos et du gore. Du gore oui, mais sur le mode potache (ce n'est pas du tout la même violence que dans German Angst). Le tout est clairement monté comme un film des années 80 avec les objets et la culture de ces années là puisque la civilisation s'est arrêté à ce moment. Passés les clins d'oeil et l'auto dérision, l'histoire (classique) fonctionne très bien. Les acteurs sont remarquables (avec une palme pour Laurence Leboeuf). La musique de Jean-Philippe Bernier, Jean-Nicolas Leupi et Le Matos à base de synthétiseur est digne d'un album de College. Tout est là pour passer un excellent moment de cinéma.