Il est difficile de penser Slash sans penser Guns n' Roses ; il est difficile de ne pas penser à Appetite For Destruction avec le premier morceaux de ce nouvel album ; il est difficile de ne pas penser aux Sex Pistols quand démarre le deuxième morceau. Et puis on s'ennuie.
Un bouillonnement de guitare constant donne l'impression de toujours avancer. Myles n'a pas une voix désagréable mais elle manque de puissance. Slash ne jouent pas ses solos des années quatre vingt dix et quand il en pose un en règle générale il ne ralentit pas la chanson (on est tout de même pas dans les solos chevaleresque des premier Metallica). Avec You're a lie on comprend bien que Ministry, Nine Inch Nails, Marylin Manson et cie sont passé par là. Non pas qu'Apolyptic Love incorpore des élément made in indus dans les compositions, mais il y a cette urgence un tout petit peu sale et métallique qui plane.
Mais à partir de No more Heroes et Halo qui sont par ailleurs représentative du côté FM qui vient plomber le côté punk on commence à s'ennuyer. Quelques chansons comme We Will Roam aurait pu faire de bons road movie mais elle est flinguée par ses choeurs et des parties de guitares laborieuses. Les ballades Anastasia et Far and away sont beaucoup trop classiques et sucrées. La tentative de sortie du marasme avec Hard & Fast ne prend pas, si la rythmique est là, le chant à l'unisson sonne creux. La magie n'est pas au rendez-vous.
Au final, l'album ressemble à un bouillon rock FM assez long d'où rien ne se détache vraiment.