The Lost, "Bates Motel. I Said Bates ?"


Malgré quelques longueurs et des répétitions The Lost arrive à planter un personnage de psychopathe bien réussi. Jusqu'à un certain point on ne sait pas vraiment dans quelle direction va aller le film. Ray Pye (Marc Senter) est un homme jaloux, immature, narcissique, manipulateur et violent. Les autres sont à ses bottes (dans lesquelles il met des canettes de bière écrasées pour paraître plus grand), enfin pas tous les autres... Les filles qu'il collectionne réagissent différemment ; et la police a l’œil sur lui. Quelque chose de Donnie Darko (en plus sombre) et un soupçon de Twin Peaks planent sur certaines situations (dans la façon de filmer). Un premier film prometteur.


Adapté d'un roman

Le film est adapté d'un roman de Jack Ketchum (The Lost) ; un auteur que Stephen King compare à Clive Barker et Jim Thompson. Certaines scènes inhérentes au genre (entre film d'épouvante et chronique criminelle noire) sont bien tournées amenant un propos différent, je pense particulièrement à la scène d'amour au bord du lac et au final particulièrement crispant. Le film aurait sûrement gagné à être étalé sur plusieurs épisodes afin de pouvoir approfondir les diverses situations qui ne sont qu’effleurées sans être de véritables intrigues secondaires (histoire d'amour jeune/vieux, relation parents/jeunes adultes, petite ville, etc) et qui du coup ralentissent un peu l'action.




Un Direct To Video

Le film n'est pas sorti au cinéma en France, mais directement en vidéo ce qui paraît un peu dommage au vu du travail sur l'image. La bande son comporte un peu trop de musique à mon goût, ce qui a tendance à me détacher du film en lui donnant parfois un effet clip. Il reste que certaines scènes sont de belles réussites dans cette descente aux enfers où la façon de filmer se fait de plus en plus saccadée au fur et à mesure qu'on avance dans le folie... Âmes sensibles, s'abstenir.



The Lost, Chris Sivertson, 2005, 114 min.