Il y a à peine 1 mois on fêtait les 4 ans du blog et voilà que ceci est le millième message envoyé sur la toile pour Duclock. En 1 000 messages, nous avons beaucoup parlé de musiques, pas mal causé de bouquins (surtout avec Je Notule) et un peu de cinéma. Il y a aussi eu quelques petites choses par-ci par-là sur les autres arts (la photo, la peinture, la poésie), mais trop peu pour mériter le sous titre de "réservoir culturel", nous allons donc essayer petit à petit d'aborder l'architecture, la sculpture, la danse, les performances et continuer la lecture d'essais. Tenter d'aborder d'autres domaines de l'art et de la culture tout en restant tout de même avec un fort ancrage musical. En 1 000 messages nous avons aussi causé de vous avec la série des Je me souviens de cet air et puis environ 1/10 ème des messages ont été consacrés à des interviews. Peut-être essayera-t-on de rendre tout ça un peu plus participatif...
Hier en passant dans les rue de Nantes j'ai vu cette pub en devanture de plusieurs pharmacies : une femme habillée en rouge avec une cocotte minute à la place de la tête et la cocotte minute siffle, en dessous il y a marqué : stress, irritabilité, fatigue et elle propose une cure d'un médicament qui n'est plus remboursé par la sécurité sociale... pendant ce temps là le directeur de la SACEM se fait 600 000 Euros de salaire par an et si les artistes ne s'en sortent pas c'est à cause des pirates, et on pourrait enfiler les preuves pendant longtemps, elles sont si nombreuses qu'elles deviennent elles-mêmes des nuages de fumée qui empêchent de s'indigner plus de 30 secondes. Les riches s'enrichissent et comme il faut bien prendre l'argent quelque part, les pauvres s'appauvrissent. Le gâteau ne se partage pas, les journaux à grand tirage retournent unilatéralement leur veste au gré des dépêches AFP, et titrent tous la même chose. Alors qu'ils font maintenant feu sur WikiLeaks qui ne dévoilerait que des ragots d'ambassades, le buzz se fait autour de la vidéo d'un footballeur plein aux as qui explique que les manifestations dans la rue ça ne sert à rien, que faire la révolution ça sert à rien, que... et déjà une autre histoire sans portée va permettre de scénariser l'actualité et d'occuper le temps et les conversations. Les médias à grand tirage font semblant de ne pas prendre position et sous couvert d'objectivité, ils ne font plus leur travail, n'analysent plus, ne croisent plus leurs sources, ne font plus d'investigation. Pour ma part je consulte quelques sites (sans pour autant me croire à la messe) comme Politis, Le Grand Soir, Le Monde Diplomatique, Le Monde Libertaire qui font un peu le contrepoids... M'est avis que c'est pas d'une cure de médicaments dont on a besoin.
Kenny Arkana, La rage
Maintenant, si l'on considère que : "La société de l'économie tend à exclure le sujet humain en le réduisant au rôle de spectateur, de plus en plus passif, du processus de valorisation de l'argent qui domine le monde. Le seul rôle actif de l'homme est assujetti à la circulation de la valeur dans le cercle de la consommation. Il est facile de voir à quel point est attaché à l'aliénation du vieux monde le principe même du spectacle : la non-intervention."(1) Alors je vous rappelle ceci : si vous voulez tenter de gagner un des 3 CD des Rebels of Tijuana il faut envoyer une carte postale avant le 20 Décembre (tout est expliqué ici), cela pourra être considéré comme une action contre la "non-intervention" et vous serez alors sûrement sauvé... Notez aussi le concert de Corentin le 16 Décembre au TNT pour ceux qui sont du côté de Nantes ; que Marlu nous a fait un troisième album dont on ne sera pas sans reparler et que je sais pas par chez vous mais ici il pleut beaucoup.
Et pour ce 1 000 voilà un morceau piqué à Harry Belane de chez Pulp, de quoi réchauffer les cœurs. Portez vous bien en attendant la revoyure...
The Jolly Boys, Rehab
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(1) extrait de Sergio Ghirardi, Nous n'avons pas peur des ruines, Les situationnistes et notre temps, L'insomniaque, 2003.
(1) extrait de Sergio Ghirardi, Nous n'avons pas peur des ruines, Les situationnistes et notre temps, L'insomniaque, 2003.