Sparklehorse, Dark Night of the Soul, en téléchargement, 2009


C'était avec un mot sur le Sparklehorse que Dj Duclock voyait le jour en Novembre 2006 et c'était avec impatience que j'attendais la sortie de l'album Dark Night of the Soul produit par Danger Mouse avec une floppée d'invités longue comme ça - Wayne Coyne, Gruff Rhys, Iggy Pop, Jason Lytle, Julian Casablancas, James Mercer, Suzanne Vega, Vic Chesnutt, Black Francis, Nina Persson - et David Lynch... Le groupe EMI qui devait sortir l'album semble s'y opposer pour des raisons qui ne sont pas arrivées jusqu'à mes oreilles. Un livre, qui a l'air d'être un boulot de David Lynch, sera vendu sur Internet accompagné d'un CD vierge à la place de l'album. Vous pouvez télécharger l'album ici-même, avec l'aval du producteur Danger Mouse et on l'imagine, de l'ensemble des artistes qui ont contribué au projet qui a failli rester dans les tiroirs. Un bon pied de nez à EMI et une certaine industrie du disque qui n'en fini pas de s'en mettre plein les fouilles à rien foutre - on en a causé il y a peu sur le seuil d'une librairie nantaise avec un musicien - qu'à remettre en rayon leurs fonds de catalogue et changer de star préfabriquée tous les 3 mois... et là j'exagère à peine. Tiens pour la peine je vous mets un lien vers le site de la FEPPIA où vous trouvez un point de vue de Philippe Couderc et Eric Petrotto au sujet d'internet, du téléchargement, de Deezer et des lois ; prenez le temps de le lire ça ouvre des pistes et peut-être aussi vous apportera quelques éléments de réflexion.

Tout cela est bien joli me direz-vous, mais... et la chronique de l'album. Hé bien il est en train de tourner sur la platine. C'est beaucoup plus propre que du Sparklehorse habituel, mais le foutraque est là même s'il est comme plus maîtrisé, un peu moins poétique, traversé de petits gimmicks électro tout en restant très rock. Il me semble quand même qu'on a perdu la voix de Linkous et là c'est douloureux pour un album de Sparklehorse. Il me semble aussi que la qualité MP3 brouille parfois certains arrangements. Un indéniable côté soul se pointe et ça fonctionne très bien. Les ambiances s'enchaînent et ne se ressemblent pas. Cependant les pattes de Mark Linkous et Danger Mouse - très identifiables - planent sur toutes les tounes. L'album à peine fini, je le remets... et sur la durée ce sera la découverte encore et encore, l'adhésion ou la lassitude, certains passages de guitare et de batterie, la production - notamment sur Pain avec Iggy Pop - m'ont semblé un peu trop proprets et lisses à la première écoute. Mais déjà, dès Revenge, la pulsation Sparklehorsienne, ce piou-piou lancinant, me prend par l'oreille.

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Photo : Service de presse.