Produit par Chris Zane - le gazier qui s'est occupé d'un des albums des Walkmen - la musique de Passion Pitt est à des bornes du rock d'Hamilton Leithauser et sa bande. Clairement dancefloor dans ses rythmiques et ses accroches années 80. La pulsion est là, lumineuse comme une boule à facette de boîte de nuit, mais quelque chose de sombre est tapi dans un coin, les paroles peut-être un peu en décalage. Malheureusement tout cela est un peu trop rutilant et clinquant. Dans le service de presse qui accompagne l'album il est précisé qu'il a fallu 2 mois de sessions studios pour enregistrer la chose, et c'est peut-être là qu'est en partie le problème... le résultat sent le travail et débouche sur des chansons assez répétitives dans le poum-poum dance music, à force d'avoir le nez dans le guidon on ne voit que le guidon. L'usage d'instruments variés n'arrive pas à effacer l'ambiance club/boîte de nuit et sucrerie. La voix de Michael Angelikos manque de variations naturelles et peut vite devenir agaçante. Dommage... tout cela est beaucoup trop gros sabot et convenu (n'est pas Roxy Music qui veut et puis quand Roxy Music déboulait il n'y avait pas déjà eu Roxy Music). Swimming in the pool est par exemple un triste plantage comme si Boy George n'était pas Boy Georges... dommage on sent que cela aurait pu donner quelque chose si... si quoi ? Peut-être plus tard avec un peu plus de maturité.
Passion Pit, Sleepyhead
Passion Pit, Sleepyhead