Picci, Double Dutch, Modulor, 2008
Il suffit de laisser tourner 3 fois Double Dutch sur la platine pour siffler les mélodies dans la rue ou dans la queue au marché, en voiture dans les embouteillages ; essayez donc avec All The Stars Are Gone et Stupido. C'est comme cela que l'on pourrait définir un album de pop (remarque ça marche aussi en jazz avec les mélodies frapadingues de Thelonious Monk, il suffit de les faire tourner 3 fois pour les avoir en tête).
En plus des mélodies, Picci a une voix et un souffle qui pourraient bien, au fil des albums, se transformer en tempête. Les dix tounes de Double Dutch sonnent fraîchement variées. La balade Jumping Frog et son côté faussement naïf, à la Beatles. La tubesque et funky Cops are driving so fast pour l'auto radio. The Road ballade pop folk avec un oeil sur la route et l'autre dans le rétro sur les Kinks et Donavan. Un soupçon de rock noisy avec Spoiled Brat et une pincée de groove funk sur All The Star Are Gone ou Chanting for Castro... Y a pas de mystère, de bons ingrédients - guitare, basse, batterie, orgue et choeurs bien torchés, cassure de rythme et refrain biens senti - et une impressionante maîtrise font une bonne galette et on voudrait bien, pour un prochain opus, quelques prises de risque plus importantes. Mets-toi en danger Picci tu vas nous mettre en orbite ; avec Double Dutch on s'approche déjà des nuages.
Picci, Spoiled Brat dirigé par P. Voisine.
En plus des mélodies, Picci a une voix et un souffle qui pourraient bien, au fil des albums, se transformer en tempête. Les dix tounes de Double Dutch sonnent fraîchement variées. La balade Jumping Frog et son côté faussement naïf, à la Beatles. La tubesque et funky Cops are driving so fast pour l'auto radio. The Road ballade pop folk avec un oeil sur la route et l'autre dans le rétro sur les Kinks et Donavan. Un soupçon de rock noisy avec Spoiled Brat et une pincée de groove funk sur All The Star Are Gone ou Chanting for Castro... Y a pas de mystère, de bons ingrédients - guitare, basse, batterie, orgue et choeurs bien torchés, cassure de rythme et refrain biens senti - et une impressionante maîtrise font une bonne galette et on voudrait bien, pour un prochain opus, quelques prises de risque plus importantes. Mets-toi en danger Picci tu vas nous mettre en orbite ; avec Double Dutch on s'approche déjà des nuages.
Picci, Spoiled Brat dirigé par P. Voisine.
Picci et Les 3 Questions du Dj Duclock plus une question subsidiaire.
Dj Duclock : Que lis tu en ce moment ?
Picci : En ce moment et depuis très longtemps d'ailleurs je lis en vrac tout ce que je trouve sur les Beatles. Je fais une fixette sur eux depuis que je suis môme. Et comme les sources les concernants sont inépuisables, cette obsession n'est pas prête de me quitter ... Sinon, evidemment je lis la presse quotidienne, un peu moins ces derniers temps d'ailleurs. Pour le reste je lis le dictionnnaire du rock, une page au hasard, chaque jour aux toilettes. Et le dernier livre que j'ai lu était un entretien de Chomsky dont j'ai oublié le titre.
Picci : En ce moment et depuis très longtemps d'ailleurs je lis en vrac tout ce que je trouve sur les Beatles. Je fais une fixette sur eux depuis que je suis môme. Et comme les sources les concernants sont inépuisables, cette obsession n'est pas prête de me quitter ... Sinon, evidemment je lis la presse quotidienne, un peu moins ces derniers temps d'ailleurs. Pour le reste je lis le dictionnnaire du rock, une page au hasard, chaque jour aux toilettes. Et le dernier livre que j'ai lu était un entretien de Chomsky dont j'ai oublié le titre.
Dj Duclock : Qu'écoutes tu comme musique ces derniers temps ? L'album qui tourne sur la platine ?
Picci : Dernièrement j'écoutais en boucle S.F Sorrow des Pretty Things. Un vrai disque de dingue, le premier opera-rock du genre. Les Artifacts, bootleg des Beatles, un condensé de pirates qui retrace leur carrière avec des extraits de prises en studio, concerts, maquette maison, etc.... parfait pour les psychopathes fans dans mon genre. Il y'a aussi ce gars qui s'appelle Courmantel que j'écoute régulièrement sur ses différents blogs. Il a ce truc à la Gainsbarre 80's,j'ai du mal à l'expliquer mais j'adore. Et mon pote Feerkins, qui a bossé sur l'album, qui fait une musique très éloignée de la mienne et qui a un talent fou.
Dj Duclock : Qu'est-ce qui t'as surpris dernièrement, quand as-tu été surpris pour la dernière fois ?
Picci : D'abord mon fils et tous les nouveaux mots qu'il apprend chaque jour. Le fascisme indirect, de moins en moins sourd et latent et passé sous silence. L'arrivée super vénère de Gourcuff en équipe de France. Et l'absence des crédits et remerciements dans le digipack du CD, liée à une erreur di'mprimerie. Ce qui m'a plus énervé que surpris, désolé les gars ...
Dj Duclock : Dis nous Picci, pour un premier album "Double Dutch" sonne sacrément bon ! Depuis combien de temps bosses-tu sur ce projet et avec qui ? Peux-tu nous raconter ce qui a précédé la venue de "Double Dutch" dans les bacs ?
Picci : Pour faire ce disque il m'a fallu à peu près 4 ans dont 2 perdus pour des raisons économiques, schéma malheureusement classique quand on travaille en indépendant. Les scéances ont été plutôt courtes et intenses. Il a fallu trancher très vite en général, ce qui peut expliquer le côté épuré de certaines chansons. Je n'ai cherché qu'à m'entourer d'amis pour ce disque. Un : j'ai du mal à concevoir le truc autrement et deux : si je ne suis pas à l'aise au travail je me bloque très vite et ça devient compliqué... Avant Double dutch j'ai vadrouillé un peu partout musicalement, joué dans différents groupes, dans différents styles, comme le hip hop avec mes potes du Mutant Clan. Il m'a fallu du temps pour comprendre et envisager de travailler seul, d'écrire des chansons qui reflétaient ce que j'avais toujours aimé.