Georges Brassens, n°3, Polydor, Octobre 1954 réédition Mercury France 2006.



Georges Brassens, n°3
, Polydor, Octobre 1954 réédition Mercury France 2006.

Georges Brassens, inventeur du ska avant l'heure, construit ses mélodies sur un piano après avoir composé ses chansons. Certaines d'entre elles sont écrites sur un coin de la table de Jeanne et Marcel Planche. Il s'est réfugié chez eux en mars 1944 quand de retour en France pour une permission, il en profite pour ne plus retourner au STO en Allemagne et se cache. Il leur consacre à chacun une chanson : à elle La cane de Jeanne et à lui la Chanson pour l'Auvergnat.

1954, l'année où sort ce troisième album de Georges Brassens, marque ses débuts à l'Olympia. Fort déjà de ses deux recueils de poèmes Des coups d'épées dans l'eau et A la venvole et de ses deux romans La lune écoute aux portes et La Tour des miracles, il publie aussi un recueil de ses textes intitulé La mauvaise réputation chez Denoël.

Le disque a été enregistré en plusieurs sessions avec Pierre Nicolas à la contrebasse et Antoine Schessa à la deuxième guitare. L'enregistrement comporte deux textes qui ne sont pas de Brassens : Gastibelza de Victor Hugo et La prière de Francis Jammes. Brassens tout au long de sa carrière mettra plusieurs poètes en chanson, François Villon et sa Ballade des dames du temps Jadis, Louis Aragon et son Il n'y a pas d'amour heureux, Théodore de Banville Le verger du roi Louis, Antoine Pol Les passantes... Ils sont quatorze à avoir eu l'honneur d'être chantés par l'un des leurs... et pas des moindres. Il suffit de jeter une oreille sur les perles de ce troisième album... Je suis un voyou, La mauvaise herbe, Une jolie fleur et le monde s'éclaire ou s'assombrit, mais quoi qu'il arrive l'émotion passe. L'émotion, c'est la mise en branle de pas moins de cinq systèmes organiques différents : cognitif, neurophysiologique, moteur, motivationnel et moniteur. Quand tout ça remue, c'est qu'on est en vie.
Merci Brassens.

Et voilà un document télévisuel : "Le Grand Echiquier" du 31 mai 1979 "Spécial Lino Ventura" qui ne laisse pas indifférent.




Y a pas à tortiller ça a de la gueule. Et des gueules comme ça, on en reprendrait bien tous les jours.