Electrelane, Axes, Too Pure, 2005

Avec Electrelane on s'éloigne des standards du rock et on s'approche de la musique expérimentale tout en gardant une main sur la molette pop. Les instrumentaux sont particulièrement riches et se promènent quelque part entre un rock à la Velvet Underground, un grunge à la Sonic Youth, un punk à la The Ex et une musique contemporaine à la John Cage avec une touche de jazz amené par un piano surprenant, ou par le saxophone sur l'excellent Gone Darker. Chaque instrument de l'album tire tour à tour son épingle du jeu, s'extrayant du brouillamini instrumental à la base rock. On pense à de grands albums comme Deserter's Songs de Mercury Rev. On notera au passage une reprise à 220 kilomètres heure de The Partisan de Leonard Cohen qui aurait assurément eu sa place sur I'm You Fan. Un vent de liberté souffle sur cet album. Passer à côté d'Axes ce serait comme passer à côté des Pink Floyd en 1975...

La galette est avantageusement produite par Steve Albini (In Utero de Nirvana, Surfer Rosa des Pixies, Ride Of Me de PJ Harvey, Western sous la neige de Dionysos...)

Et voici Electrelane en concert avec Buck 65, This Deed.