Kosmosis, one man band de l'espace

Lifeless Space, le premier morceau du premier album de Kosmosis qui vient tout juste de sortir fonctionne comme une comptine. On a tous de suite envie de chantonner. Decay, le deuxième morceau accélère tout en gardant une guitare à la mélodie facile à fredonner. Intergalactic, le troisième morceau confirme l'élaboration de compositions s'appuyant sur un rythme souvent binaire* couplé à un chant qui, de temps en temps, donnera une étrange impression de chanson à boire tout en restant sur du growl. Cet effet vient aussi des gimmicks de guitare lorgnant vers la gigue endiablée, le tout à la sauce death metal. 

Si la thématique est la science fiction l'ambiance est organique et par moment presque tradi/folk (New Breed) tout en restant électrique. La guitare (et/ou le synthétiseur) apportera parfois un contrepoint (presque un glitch) qui fera penser à des machines (Computronium) ou à un raisonnement informatique. L'album entièrement composé et joué par le polonais Alexander Brando dure 34 minutes pour huit morceaux, la brièveté est un des atouts du death. Kosmosis sera une parenthèse dans votre journée et un voyage agréable dans un cosmos chamboulant.

*La batterie, rassurez-vous, n'est pas toujours binaire (metal progressif oblige).

Emeric Cloche

Kosmosis