Avec l'album Infinite Mortality le New Jersey nous apporte quelques surprises death metal et science-fictionnesques teintées d'effets "à la Nocturnus" (Shrine to the incomprehensible). Les changements de rythmes se font dans une belle précision instrumentale. Les instruments se lient entre eux, la musique irradie en une coulée de magma volcanique. Ici les interludes des studios Morrissound intègrent pleinement les compositions. Le growl est caverneux et écorché... tous les ingrédients du "death metal old school" sont là, auxquels s'ajoute une dose de "technical". Les textes voyagent au cœur d'une science fiction et d'une fantasy macabre à la manière des groupes comme Archspire, Rivers of Nihil ou Beyond Creation.
Replicant est organique, lourd et englobant et si les solos lorgnent parfois vers Trey Azagthoth (Morbid Angel), le groupe a digéré ses aînés. On pourra ranger Infinite Mortality aux côtés de Blood Incantation, avec un petit côté plus Rock'n'Roll (Nekrotunnel) que thrash. Replicant trace sa route dans la galaxie death ; un chemin classieux qui conduit vers les étoiles, là où l'harmonie côtoie parfois la dissonance.
Emeric Cloche.