L’illustration de la pochette signée Santiago Caruso ne ment pas sur la musique que vous allez écouter. Pentagram Chile possède un style lourd et envoûtant... pour qui arrive à s'y immerger.
La première demo de Pentagram remonte à 1986. Depuis le groupe a publié d'autres démos, des compilations et des enregistrements de concerts ; Eternel Life of Madness est leur deuxième LP en 38 ans de carrière. Un album de 55 minutes pour 11 morceaux où l'urgence du trash (écoutez donc The Portal) est enveloppée par les guitares tourbillonnantes du death metal. La batterie est une basse continue et il faudra vous y habituer. Le chanteur ne growle pas vraiment, il beugle. Là aussi il faudra s'y faire. D'heureux changements de rythmes permettent cependant de ne pas sombrer dans l'ennui et quelques morceaux mid-tempo ralentissent le rouleau qui n'en est pas moins compresseur. Tenez le coup et Pentagram vous inondera de ses visions d'épouvante. Vous gouterez alors ces solos de guitares étranges (mais qui restent tout de même dans la tradition). Vous serez traversés par une sensation de vertige, une descente dans le maelström des profondeurs de la nuit. Les vieilles oreilles navigueront en terrain connu, entre Winter et Celtic Frost. Du bon vieux vieux death. Et si vous voulez une expérience plus immédiate allez jeter une oreille du côté de Lock up où officie le chanteur de Pentagram Chile.
Emeric.