Lina et le poète Luis de Camões, le fado moderne

 

Fado Camoes Lina

 

(Bilingual review - English translation below)

Après Lina_ Raül Refree, un troisième album et le premier sous le nom de Lina_ Lina Rodrigues reprenait des chansons d'Amalia Rodriguez (1920-1999) avec le producteur barcelonais Raül Refree, la chanteuse de fado s'empare des textes du poète portugais Luis de Camões (1525-1580).

Sur l'album avec Raül Refree, Lina_ chante les mélodies d'Amalia accompagnée de vieux synthétiseurs analogiques (Minimoog, Jupiter, Hammond B-3, Fender Rhodes...), une orchestration "moderne" et non traditionnel. Pour les adaptations de Luis de Camoes, elle enregistre avec la violoniste Ianina Khmelik, le guitariste Pedro Viana et le claviériste John Baggot (Massive Attack et Portishead). Une orchestration qui sonne un peu plus traditionnelle, même si le fado s'accompagne le plus souvent de guitares.

Désir, mort, vie... la mélancolie et le tragique du fado sont là avec la voix comme élément central. Lina n'en fait pas des tonnes, nous sommes plutôt dans le minimalisme. Tout est pesé et devient obsédant au fur et à mesure de l'album. Moins surprenantes que celles de l'opus précédent, plus sages au premier abord, ces 12 chansons produites par Justin Adams (Robert Plant, Rachid Taha, Souad Massi…) dévoilent leurs charmes moins rapidement mais s'adoptent très vite.

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After Lina_ Raül Refree, a third album and the first under the name Lina_ where Lina Rodrigues covered songs by Amalia Rodriguez (1920-1999) with Raül Refree (a Barcelona producer), the fado singer give her voice to the Portuguese's poet Luis de Camões (1525-1580).

On the album with Raül Refree, Lina_ sings Amalia's melodies accompanied by old analog synthesizers (Minimoog, Jupiter, Hammond B-3, Fender Rhodes...), a "modern" and non-traditional orchestration. For the Luis de Camoes adaptations, she recorded with violinist Ianina Khmelik, guitarist Pedro Viana and keyboardist John Baggot (Massive Attack and Portishead). This orchestration sounds a little bit more traditional, even if fado is most often accompanied by guitars.

Desire, death, life... the melancholy and tragedy of fado are there with voice as a central element. Lina doesn't go overboard, we're are here into minimalism. Everything becomes obsessive as the album progresses. Less surprising than the previous opus, wiser at first glance, these 12 songs produced by Justin Adams (Robert Plant, Rachid Taha, Souad Massi…) reveal their charm little by little but are adopted very quickly.


Emeric Cloche.