Dans Le Guide des Aventuriers de la côte des Epées dernier supplément en date de Donjons & Dragons en version française, certains termes traduits dans les précédents suppléments restent en version originale. Ainsi Waterdeep (Eauprofonde), Silverymoon (Luneargent), Neverwinter (Padhiver), Candelkeep (Châteausuif), Underdark (Outreterre), Porte de Baldur (Baldur's Gate)... et d'autres noms sont en anglais. Dans les précédentes éditions, comme dans les précédentes parutions de cette 5ème édition, les noms de lieux et de familles étaient francisés (sauf dans le titre des ouvrages).
Cette traduction ne touche pas tous les noms, et le mélange de noms anglais et de noms français (Monts de l'Épée, Forêt de Trollécorce cotoient Waterdeep et Ironmaster) me paraît mauvais pour l'immersion dans un autre univers. Cela créé une incohérence malvenue.
Cette politique de traduction, qui peut sembler hasardeuse, ne l'est peut-être pas tant que cela. La gamme Donjons & Dragons se décline en BD, film, jeu de plateau et jeu vidéo. Il est fort probable que cela soit lié à des raisons marketing, de publicité et de marques déposées. Le référencement sur internet et sur les sites de ventes en ligne doit aussi jouer. Ainsi en gardant "Waterdeep" comme nom unique les jeux vidéo apparaîtront en même temps que les livres quelle que soit la langue.
Cela va à l'encontre d'une des caractéristiques du jeu de rôle qui veut que les joueuses et les joueurs s'emparent du monde et en fassent ce qu'ils veulent. Une notion qui semble pourtant avoir été mise en avant dans cette 5ème édition de Donjons & Dragons. Le monde des Royaumes Oubliés y est par exemple moins minutieusement décrit, laissant ainsi les joueurs en faire ce qu'ils veulent... sauf pour certains noms qui fonctionnent commes des marques déposée et qui devront rappeler le jeu vidéo, la BD ou les films.