ASSAUT SUR ABSALOM
Embusquée sur les toits,
tapie dans les recoins
sous la fange des égouts et des chicots
jusqu'aux salons des palais.
Absalom,
tu parcours la ville.
La falaise s'écroule dans la mer.
Tu cours dans les rues la nuit
comme un oiseau ;
il te faut survivre.
Survivre toujours aux postillons.
Des croix sont plantées aux
culs de sac. Des hommes gras
assis sur leurs fesses
contemplent le monde.
Absalom,
debout, toujours.
Les pigments te rendent grâce.
Mais dans l'eau des fontaines oùle moineau trempe son bec
un poisson trouve la mort.
Absalom,
dans les sucs, le sel.