En avant dans le passé
Forward into the Past peut se traduire en français par En avant dans le passé. Le treizième album du groupe risque de rappeler quelques souvenirs à celles et ceux qui découvraient Skyclad il y a hum... plus d'un quart de siècle maintenant. Le violon (Georgina Biddle depuis 1994) et la voix de Kevin Ridley sont deux éléments fondateurs du groupe. Leur style musical chargé d'énergie punk mélange le folk et le métal (tendance thrash) et ne sera pas sans évoquer le rock alternatif des 90's et des groupes comme Les Garçons Bouchers ou Malicorne.
Les paysages imaginaires
Par paysage imaginaire j'entends les constructions intérieures que l'auditeur peut élaborer à l'écoute d'un morceau de musique ou d'un album.
L'album commence par ces mots :
L'album commence par ces mots :
Welcome back my friends, yes, it's been too long I fearIn this sad and stormy times, you find a place of refuge here
"Nous saluons votre retour mes amis, oui, mais cela fait trop longtemps je le crains / Dans ces temps tristes et orageux tu trouveras ici une place pour te réfugier." Cela faisait 9 ans que Skyclad n'avait pas sorti un album et il est exact que l'on peut trouver ici un refuge. Si le groupe aborde souvent des thématiques politique actuelles (lutte des classes, xénophobie, industrialisation, pollution, révolte...) et des thématiques individuelles (jeunesse et espoir, passé et futur, engagement, déception...) il met aussi en place une imagerie médiévale renforcée par le côté folk de la musique et la pochette de l'album signée Duncan Storr (n'y voit-on pas un Ent des Terres du Milieu ?). Ce procédé peut permettre l'émergence de paysages imaginaires. Mais peut-être que l'émergence de ces paysages n'est due qu'à une vision subjective de l'auditeur et à un parcours de lecture qui résonnent avec la musique de Skyclad...
Les chansons sont placées sous le patronage du Storyteller's Moon sous un ciel étoilé... une image qui colle parfaitement avec le paganisme du groupe. Il est assez étrange de voir Marx et Sartre se mélanger aux astrologues et aux fantômes... Nous ne sommes pas ici dans le même genre de travail que, par exemple, Summoning qui met en musique des poèmes de Tolkien ou de Walter Scott ; chez Skyclad le monde médiéval est directement imbriqué dans le monde moderne.
Les chansons sont placées sous le patronage du Storyteller's Moon sous un ciel étoilé... une image qui colle parfaitement avec le paganisme du groupe. Il est assez étrange de voir Marx et Sartre se mélanger aux astrologues et aux fantômes... Nous ne sommes pas ici dans le même genre de travail que, par exemple, Summoning qui met en musique des poèmes de Tolkien ou de Walter Scott ; chez Skyclad le monde médiéval est directement imbriqué dans le monde moderne.