Dans le Rock Hard de février 2017, D.D. Verni (bassiste et compositeur d'Overkill) suppose que les membres du groupe sont devenu des dinosaures du Thrash...
Dans la liste des voix identifiables en une ligne de chant celle de
Bobby "Blitz" Ellsworth (Overkill) a sa place aux côtés des organes
d'Udo Dirkschneider (Accept, UDO) et de Mille Petrozza (Kreator).
Souvenirs souvenirs...
Je me souviens du premier album d'Overkill que j'ai tenu dans mes mains... Je préférais Metallica, mais quand même, certaines chansons de The Years of Decay tournaient souvent sur mon petit poste Phillips noir et j'aimais regarder Chaly (la tête de mort chauve souris) qui me plongeait immédiatement dans les ambiances Jeu de rôle des années 80 (L'oeil Noir, Chill, Cthulhu...). Certains d'entre vous qui lisent ces lignes ont passé les 40 ans (ou s'en approchent) et continuent (parfois) d'écouter du thrash. Il faut qu'ils sachent que The Grinding Wheel c'est un voyage entre nostalgie et découverte.
37 ans de carrière... toujours vert
Formé en 1980 sur les cendres d'un groupe de punk, Overkill signe son 18 ème album en 37 ans de carrière. Il parait que la rage adolescente s'émousse au fil du temps... Cela ne fonctionne pas pour les chanson du combo américain du New Jersey. Le groupe a grandi aux côtés des autres têtes d'affiche du genre : Anthrax, Annihilator, Exodus, Kreator, Metallica, Megadeth, Slayer et Testament et comme les groupe sus-cités il écume encore les scènes métalliques et les bacs (j'écris ce mot "bac" et je me rends compte qu'il n'a plus vraiment la signification qu'il avait il y a encore disons 20 ans). Thrash ici veut dire la même chose que dans les années 80, c'est une musique rapide et urgente à base de guitares et de batterie. Des punks virtuoses de leurs instruments.
De la poésie des paroles
Le verbe to thrash peut se traduire en français par bastonner et les paroles des groupes de thrash abordent souvent des sujets politiques. La chanson Mean Green Killing Machine pourrait bien poser l'écologie au centre du débat. Red, White and Blue semble bien parler de la place des USA dans le monde alors que la poésie suggestive de Come Heavy accompagnera vos déambulations dans les rues de la ville. Goddamn Trouble narre le style de vie d'un éternel adolescent... et si l'une des récurrences de l'album pourrait bien être le symbole de la roue et quelque chose de mécanique, les thématiques d'Overkill sont assez étendues et les paroles de chacune des chansons sont assez larges pour que vous puissiez y coller votre imaginaire. Il sera facile de changer de chanson préférée au fil des jours, des semaines ou des mois (pour l'instant ici c'est Come Heavy qui a la cote). Bref si tu aimes le thrash, le speed et que tu n'as pas perdu ton côté Punk sache qu'Overkill l'a retrouvé.
Emeric Cloche