Annihilator, le thrash plonge une partie de ses racines dans le punk

Annihilator Live In Command

L'album live peut vite révéler les limites d'un groupe. Souvent quelques "petites corrections" et rajouts en studio en font des objets un peu trop propre. Enregistré lors de deux concerts différents In Command (Live1989-1990) garde un côté punk indéniable. 
 
Entre 89 et 90 Annihilator change de chanteur, Randy Rampage laisse la place à Coburn Pharr. Les deux possèdent un chant urgent et tapageur. Si la musique des canadiens tient la route aussi bien au Ritz (New York) qu'à San-Antonio (Texas) Randy Rampage dérape parfois, rien de grave, il possède la hargne qu'il faut pour que l'on oublie cela. Dans le premier concert les morceaux s'enchaînent sans laisser le temps de respirer, la guitare de Jeff Waters est impeccable, quelques break bienvenues apaisent un peu l'ambiance. Dans le deuxième concert le public est bien présent et donne l'impression de se trouver dans un siège quelque part au-dessus de la fausse. Si In Command n'est pas la porte d'entrée principale dans l'univers d'Annihilator il apporte tout de même un témoignage sur ce que devait être les concerts de l'époque ; et la reprise de Live Wire est à la hauteur. Voilà est un disque live à la fois foutraque et énergique, juste histoire de ne pas oublier que le thrash plonge une partie de ses racines dans le punk.

Emeric Cloche

Annihilator, In Command (Live 1989-1990), Roadrunners, 1996