10 ème album du groupe canadien créé par le guitariste compositeur Jeff Waters. En 2004, 20 ans après sa formation l'ambiance caractéristique d'Annihilator, moins punk qu'à ses débuts est toujours là.
Changement de partenaires
La vie d'Annihilator est marquée par les changements de musiciens constants autour de Jeff Waters. Le chanteur Joe Comeau présent sur les deux précédents opus est ici remplacé par Dave Padden. En 15 ans de carrière ce sera le 6 ème chanteur. Le batteur Randy Black, parti chez Primal Fear, est remplacé par Mike Mangini (Extreme, Steve Vai), il avait déjà joué avec Annihilator sur Set The World on Fire.
La voix de Padden
Le registre de Padden est large, aussi à l'aise dans les voix claires que les voix écorchées. La basse est bien mise en avant. Côté compositions vous trouverez ce que vous êtes en droit d'attendre d'Annihilator : ballade, power ballad, mid-tempo, furie... le tout traversé par des mélodies de guitares Jeff Wateriennes. On pourra penser à King Diamond pour le côté théâtral de certaines compositions (le refrain de Dr. Psycho ou The Nightmare Factory par exemple). Tout cela est varié tout en étant très classique et confortable, agréable aussi... comme une bonne vieille paire de chaussons.
Pas joyeux
Les thématiques des chansons ne sont pas joyeuses... All for you parle d'une personne qui a choisi la solitude pour vivre, un choix difficile alors que le Dr Psycho tue ses patients pour qu'ils ne souffrent plus... Demon Dance décrit un état de dépression chronique. The One est une déclaration d'amour... suivie de Bled une chanson de séparation plutôt hargneuse. Both of me décrit un état de dualité, un genre de Docteur Jeckyll & Mister Hyde pris en chasse par la police, une chanson course poursuite. Rage absolute met en avant les mécanismes de la montée de la crise de nerfs récurrente qui débouche sur les violences conjugales. Holding On reprend la thématique de la dépression, sauf que le narrateur explique que tant qu'il reste avec l'être aimé ça va aller malgré tout. Pour finir The Nightmare Factory parle d'une personne qui s'enfonce dans le sommeil, cernée par les images morbides.
Un livret soigné
Les illustrations du livret signées Gyula Havanczak (Grave Digger, Destruction, Testament, Stratovarius, Angelus Apatrida...), qui travaille aussi sur plusieurs pochettes d'albums d'Annihilator, sont à l'image des chansons.