Le Bach copiste et découvreur... (c'est vilain de copier II)

Copiste

En 2007 avec C'est vilain de copier nous entamions une petite réflexion sur la musique, l'inspiration et la copie. La lecture de la biographie de J.S. Bach par Marc Leboucher (folio biographies, 2013) fait écho à ce propos.


"Revoilà donc Bach copiste et découvreur, le Bach immergé dans les oeuvres de Vivaldi, Albinoni, Corelli, Frescobaldi, Marcello, Bonporti ! Dans tout cela, que choisir, où donner de la tête ? Que faudra-t-il déchiffrer en premier ? Quelles préférences, quelles urgences lorsqu'il faut assurer au quotidien un service musical ? Plutôt que de simplement recopier, Jean-Sébastien va transcrire, transformer, traduire et créer à nouveau. Ainsi des seize Concertos italiens BWV 972-987 qui seront transcrit pour le clavecin et, pour l'orgue, les cinq Concertos BWV 592-596, toutes ces oeuvres de Vivaldi encore, du duc Johann Ernst, de Marcello, qui du coup prennent un autre relief. Alors, diront certains, Bach se livre au plagiat et au pillage de ses géniaux contemporain ? Nullement. C'est qu'à une époque où la propriété littéraire et artistique n'est pas protégée, comme c'est aussi le cas dans le domaine théâtrale, le procédé n'a rien de choquant. Mieux même, il permet un vrai mode de communication entre les compositeurs et une réelle diffusion pour des morceaux qui risqueraient autrement de tomber dans l'oubli. Et l'on ne dispose pas toujours d'un orchestre pour jouer des oeuvres complexes : faire entendre des vois différentes, un véritable concert avec instrument unique, quel beau défi ! Bach s'y laisse aller plus d'une fois..." (1)

Un extrait qui n'est pas sans rappeler une des méthodes de Bob Dylan et qui a aussi à voir avec le sampling.

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(1) Marc Leboucher, Bach, Gallimard, Folio Biographies, 2013, page 107 et 108.