7Weeks, interview avec Julien Bernard

Julien_7weeks_Pierrick Aubouin
Julien Bernard par Pierrick Aubouin

Nous causions hier sur Duclock de l'album A Farewell to the Dawn du groupe 7 Weeks. Julien Bernard (chant, guitare, basse, claviers) a répondu à nos questions par mail.

Après deux EP B(l)ack Days en 2007 et Bends 2014, un projet façon Bande Originale de Film 7 weeks plays Dead Of Night en 2011, et deux albums All Channels Off en 2009 et Carnivora 2013, vous sortez un troisième opus A Farewell to Dawn. Rock Hard a chroniqué votre album et mis un extrait sur son sampler. Comment se passe la promo en France ? La presse en général est-elle réceptive à votre style musical ?

L'album est très bien accueilli, on est assez contents de voir qu'il est pris tel qu'on a essayé de le concevoir, c'est à dire un mélange singulier et en même temps cohérent de toutes nos influences ; et elles sont très variées. On nous catalogue en tant que groupe Stoner, ce qui est un peu réducteur mais avec cet album les médias voient autre chose en nous, quelque chose de plus complexe et en même temps évident j'espère.

Vous travaillez à deux (Julien Bernard et Jeremy Cantin-Gaucher) sur A Farewell to Down avec un invité François "Shanka" Maigret... Sur la photo de votre site vous êtes quatre... Comment travaille 7 Weeks du point de vue des membres du groupe ? 

Cet album a été écrit à une période difficile pour le groupe puisque le guitariste et le clavier avaient quitté le groupe. On a décidé avec Jeremy (batteur et également membre fondateur) de ne se retrouver que tous les 2 pour composer cet album et qu'on chercherait des musiciens plus tard pour tourner. J'ai souvent écrit et enregistré les guitares donc je n'étais pas trop perdu mais il nous fallait quelqu'un pour les claviers, d'où la collaboration avec François que l'on connaît bien puisqu'il a produit 3 des nos disques.
Aujourd'hui on a Gérald (gtr) et PH (keys/gtr) qui jouent avec nous sur scène.

A Farewell to Dawn est un album cinématique, tout un univers se dégage de l'ensemble. Quels sont vos influences en dehors de la musique, vos références littéraires ou cinématographiques ?

On a toujours essayé de mettre une dimension 'cinématique' dans nos morceaux, et ce, dès le début mais on l'a vraiment affirmé avec l'album concept sur le ciné-concert Dead of night en 2011. Avec A Farewell to Dawn on a voulu remettre cette dimension dans les morceaux tout en gardant des formats courts types chansons.
Nos références sont assez larges mais je pense qu'une part de cette inspiration vient des films des années 70 dont je suis assez fan et où l'on retrouve souvent un sens de l'espace, des plans larges et une métrique qui n'est pas encore codifiée. Niveau littérature les auteurs américains comme Fante ou King sont aussi une référence pour les mêmes raisons.

Le texte des chansons peut donner lieu à plusieurs interprétations et peut résonner en chacun des auditeurs. Quand vous écrivez une chanson comme Broken Voices à quoi pensez-vous ? 

Broken Voices pour le coup est le texte le plus cryptique ! Il a été écrit à partir de sonorités qui me plaisaient, il peut y avoir plusieurs sens mais il n'y pas de concept particulier. The Ghost beside me est lui beaucoup plus personnel puisqu'il parle de mon rapport à l'inspiration par exemple.
January est un texte, et c'est inédit dans 7 weeks, qui est ancré dans l'actualité. D'habitude je faisais plutôt des textes introspectifs et imaginaires.

Vous avez créé un univers musical qui serpente entres plusieurs genres musicaux. J'imagine que vous devez être assez éclectiques dans vos goût musicaux. Pouvez vous nous présenter deux ou trois albums qui vous accompagnent ?

Mon top 3 absolu est:
- Led Zeppelin 3 pour le mysticisme et le mélange des cultures orientales, blues et celtiques.
- King Crimson Red pour la folie et la musicalité extrême.
- Metallica ...And Justice for all pour la puissance et la précision.


Retrouvez la chronique de l'album de 7Weeks sur Duclcok : A Farewell to the Dawn.