Cul de l'Enfer, Clisson, Hellfest 2016 |
Ah les fesses nues...
"À vrai dire, ce qui lui plaisait bien chez lui était ce qui, justement, la rebutait chez les sportifs. Pour Bella, il n'y avait que deux sortes de sportifs : ceux qui avaient un esprit sain dans un corps sain et ceux qui avaient un esprit pervers dans un corps sain. Les uns la mettaient mal à l'aise, les autres lui donnaient la nausée. Elle savait par expérience que la majorité des policiers appartenaient à la seconde catégorie.
Et Beyer ? À aucune, pensa-t-elle. Il n'a pas l'air d'un policier. Il est intelligent, il a une voix douce et un beau sourire...
Elle lui rendit le sourire qu'il lui adressa, avec les yeux seulement, pour ne pas se compromettre. Sous la table, elle ôta les chaussures qui lui comprimaient les pieds. Beaucoup d'hommes sont très beau de dos, pensa-t-elle. Avec ses longues jambes et son petit derrière, Beyer est sûrement comme cela lui aussi."
Doris Gercke, Aubergiste, tu seras pendu, Rivages/Noir, 2004, traduit de l'Allemand par Marie Reygnier.