Quinzième album pour Megadeth : Distopia thrashe haut et fort, technique et pas chiant. Le problème ce sont les paroles...
La voix de Dave Mustain est de plus en plus bluesy, les musiciens se font plaisir et l'album avance sur un tempo élevé. La double pédale est là (sans être trop assommante), les mélodies aussi. Les clips (The thrat is real et Distopia) réalisés par Liam Brazier valent le coup d’œil. Les dessins présentent une ville dans un monde dévasté, où un groupe de résistant affronte la police.
Mais comme le remarque Radio Metal les paroles de Dave Mustain sont quelque peu nauséabondes. Et pour les bribes les plus compréhensibles, il chante que la civilisation occidentale est en déclin, qu'elle est attaquée de l'intérieur par des vilains fourbes que l'on a laissé entrer. On retrouve le mensonge au sein de l'État. Soudain une question me hante : sont-ce des extra terrestres, des hommes lézards, des musulmans, des communistes, des juifs ou des garçons coiffeurs qui noyautent et pourrissent le monde ? Le message dans Post american world (un rapport avec le livre de Fareed Zakaria ?) semble bien être : il faut combattre les ennemis des États Unis d'Amérique partout dans le monde avant que ce ne soit trop tard. Le tout ne laisserait-il pas voir quelques relents libertariens ? Le fait que Dave Mustain comme Blackie Lawless (W.A.S.P.) soit devenu depuis quelques temps un New Born Christian s'entend sur quelques paroles. Bon, ses paroles sont assez cryptiques, si ce n'est cette obsession de mal qui gangrène la société et la culture. Bref, la musique tient la route, mais pour moi quelques propos foutent en l'air l'écoute.
L'album a été enregistré dans les studios Lattitude South à Leiper's Fork (Tenessee, USA). Le groupe a été remanié, si David Ellfson reste à la basse, Kiko Loureiro (guitariste d'Angra) et Chris Adler (Lamb Of God) ont remplacé Shawn Drover et Chris Broderick partis après la sortie de l'album Super Colider en Novembre 2014.