Voter, ou pas voter

Please, Take a Number
J'espère que le FN n'aura pas de Région. Je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'il en obtienne une (il devait déjà avoir un département aux dernières élections, il n'en a pas eu). Bon, il semble que ce soit possible tout de même. On verra bien. Ce matin la chanson de Trust La Grande illusion me trottait dans la tête. Ça aurait pu être celle de Léo Ferré ou des Sales Majestés.
Pour clarifier cette histoire de chanson que je me chantais ce matin, je voudrais rappeler que la démocratie ce n'est pas seulement le vote. Qu'il ne suffit pas d'aller de temps en temps voter pour que cela fonctionne. Le vote est une des composantes (on pourrait aussi être en démocratie et tirer les représentants au sort, par exemple). À l'heure actuelle, la plupart des gens utilisent le vote par défaut. Voter pour le moins pire est une position tout à fait défendable, mais pas suffisante je pense pour la démocratie. 
Quand les représentants ne représentent plus et servent leur propres intérêts ou celui de leur parti et/ou connexions, voire des lobbys cela devient gênant de voter pour eux. 
Pour ce qui est du raisonnement : "Ne pas voter maintenant, c'est courir le risque de ne plus pouvoir le faire plus tard". Je dirais alors, en suivant le même schéma, ne pas descendre dans la rue contre l'état d'urgence qui ne respecte pas la séparation des pouvoirs et les droits de l'Homme, c'est courir le risque de ne plus pouvoir le faire plus tard (même si manifester est déjà actuellement interdit). Parce que tout de même, ce vote de dimanche il se fait dans un contexte d'état d'urgence. Ce n'est pas rien contre la démocratie, l'état d'urgence.

Un article des sociologues Thomas Amadieu et Nicolas Framont L'abstention des classes populaires est tout à fait logique explique mieux une partie de mon propos.