Katia est secrétaire médicale et trésorière de l'association Fondu Au Noir. Grande lectrice de polars, de romans de science-fiction et de bandes dessinées elle se souvient d'un concert de Nosfell.
Je n'ai pas l'habitude d'aller voir en concert un artiste que je ne connais pas, mais ce jour-là, j'ai fais une exception.
Quelques jours avant le concert, mon ami a rencontré ce type chez le luthier en train de bidouiller de l'électronique sur une guitare. Il était timide et mon ami l'a pris pour un apprenti. Ce n'est que plus tard dans la journée qu'il a su qu'il s'agissait de Nosfell.
Le nom nous disait vaguement quelque chose et on a donc été faire un tour sur internet pour écouter sa musique. On est tombé sur une vidéo de sa prestation dans une émission de télé ("Les mots de minuit" je crois), on a trouvé ça assez bluffant. Quand on a vu qu'il passait en concert dans le coin, on s'est dit que ça pourrait être intéressant.
Chaque fois que je repense à ce concert, j'en ai des frissons.
Nosfell en concert c'est de la douceur, mais aussi de la puissance et de l'intensité qui émane de lui. Et puis, il y a cette façon qu'il a de bouger, de danser et de simplement se tenir devant son micro, sur une jambe, façon position de yoga.
Surtout, Nosfell a une voix absolument incroyable. Il passe du très grave au très haut perché avec une facilité assez hallucinante. Je ne sais pas combien d'octaves couvre sa voix, mais peu de personnes ont cette amplitude.
Quelle que soit la langue dans laquelle il chante, il arrive à nous faire partager et à nous entraîner dans son univers étrange et poétique.
Ce soir du 4 mars 2010, j'ai voyagé et je n'en suis pas complètement revenue.