Je me souviens très bien de mes premières impressions à l'écoute de The Fat Of The Land de Prodigy. Il y avait eu 3 a.m. de KLF et The power de Snap pour préparer le terrain, les Sex Pistols, Metalica, AC/DC et Nirvana aussi d'un certain côté. Ce que les gars de Londres sont arrivés à faire c'est plonger l'urgence de ce que l'on appelait la techno dans une énergie punk. Pas mal d'anciens punks s'étaient recyclés dans la techno, mais là il y avait démonstration par le disque. L'album avançait comme une grosse houle et chacun des morceaux pouvait s'écouter en boucle isolément. C'était la tempête.
Maintenant que je réécoute The Fat Of The Land, 15 ans après, je me rends compte qu'il a du tourner sur la platine de nombreuses fois : je le connais par cœur. Quelques sonorités me paraissent moins amples qu'à l'époque, mais depuis l'âge de 20 ans mes neurones n'ont de cesse de se détruire et sûrement que certains chemins n'existent plus, les synapses, camarades, ne sont plus ce qu'ils étaient.
Prodigy, Breath