"On a bien fait, pas vrai ?"


Chabrol le dit pendant le film du tournage La Cérémonie est un film marxiste. Les riches et les pauvres cohabitent dans une grande maison et au village. La pauvre est au service des riches. Le film aborde aussi d'autres sujets comme la télévision, la culture, l'amitié... toutes ses thématiques montrent l'étanchéité entre les deux classes et l'impossibilité de dialogue. Riches et pauvres ne vivent définitivement pas dans le même monde. Les personnages sont bien caractérisés et le duo Sandrine Bonnaire / Isabelle Huppert est remarquable ; Jacqueline Bisset, Jean-Pierre Cassel etVirginie Ledoyen ne sont pas en reste.

La réalisation du film qui fonctionne de manière démonstratives (les riches et les pauvres, par exemple, n'ont pas accès aux même programmes et ne visionnent pas les même choses) est bâtit de manière à laisser quelques zones de floues, non pas dans les comportement sociaux (les habitudes et l'héritage social de chacun est bien défini par ses goûts et sa façon d'agir) mais dans l'histoire propre à chacun des protagonistes.

Le film laisse le spectateur entre malaise et réflexion. Si l'analyse - la reprise de la vision de la société divisée en classe est marxiste - le film ne propose pas vraiment une solution pour y remédier. Il montre les effets de cette dichotomie social et ce que, mélangée à d'autres facteurs, il peut en découler outre le fait d'une exploitation des pauvres par les riches.

Les DVD à Bonus comportent parfois des reportages intéressants dans celui-ci, par exemple, il y a une toute petite interview télévisée d'Isabelle Huppert et de Claude Chabrol durant laquelle on apprend qu'en 1995 c'était la crise...




La Cérémonie, Claude Chabrol, 1995, 107min.