Romain Dudek, j'veux qu'on m'aime, Le Chant du Monde, 2010


Dans Il était une fois la chanson française des origines à nos jours Marc Robine rappelle que "les chanteur du Pont-Neuf tels que Déduit, Marchand ou Ladré (auteur du fameux ça ira !) jouent un rôle considérable dans l'avènement et le déroulement de la Révolution" ainsi que dans les mutineries de 1917 sur le front de la guerre. Trois ans après La Poésie des Usines, le disque de Romain Dudek s'ouvre sur Mes Absences et Charbon. Même si l'on ne trouvera pas ici d'hymne à reprendre en chœur pour renverser la vapeur actuelle, on y croise des éléments... perturbateurs.

Romain Dudek, Charbon



Vous pourrez y écouter un petit polar à la scie circulaire, une chanson pour les prisonniers, une chanson introspective entre M et Miro, une chanson sur la politique actuelle de la France vis à vis des réfugiés, une bluette pour le fiston, une reprise des Rita Mitsouko... Un catalogue varié et parfois anecdotique (on aimerait que Romain Dudek chante encore un peu plus) qui s'enchâsse avec le premier album et continue de cheminer avec l'humour en chapeau. Même si J'veux qu'on m'aime est bien mieux produit (les parties guitares décoiffent), le précédent album La poésie des usines (Taxi Records, 2007) était plus réussi du point de vu des paroles, les chansons étaient moins didactiques et défocalisaient un peu plus. Alors quoi ? Alors, vivement le prochain Dudek. Et puis quelque chose me dit que ces chansons doivent bien s'envoler en concert, non ?

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