Yann Tiersen, Dust Lane, Mute, 2010


Commençons par le début : je ne connais pas Yann Tiersen. Il m'est arrivé plusieurs fois d'entendre une musique calme et plaisante à base d'accordéon (dans mon souvenir c'est de l'accordéon) et de demander : qu'est-ce ? Et à chaque fois on me répondait Yann Tiersen. Aussi il fallait que je sache. Alors Dust Lane, voilà l'album par lequel j'aborde Yann Tiersen. A première écoute on dirait bien que God Speed You Black Emperor et Arcade Fire se sont rencontrés dans un avion ou en haut de la montagne et que Pascal Comelade est dans la soute ou dans le sac à dos. C'est calme et apaisant et quand ça prend feu ça réchauffe tout en restant aérien. La richesse de l'album, qui n'apparaît pas à première écoute, se dévoile petit à petit et il est bien possible qu'une ou trois mélodies à siffler se détachent à la longue, je remue déjà des pieds dans les montées orchestrales, je communie avec les chœurs, j'ai envie de lire Henri Miller. Rien de tape à l'œil et donc rien dont on se lassera trop vite. M'est avis que pour ceux qui ne se laissent pas trop vite submerger par le flot de disques que produit l'industrie, Dust Lane à de beaux jours devant lui sur les platines. A ranger près des disque biens arrangés et qui font voyager à l'intérieur.


Yann Tiersen, Dust Lane le "Trailer"