Le Quatuor Satie vient de sortir un disque chez Ligia Digital accompagné par Laurent Martin au piano, les Quintette avec piano opus 1 et Quatuor avec piano opus 7 du compositeur français Alexis de Castillon (1838 - 1873). Une petite merveille lumineuse dont on reparlera sous peu. Dans un premier temps Patrick Oriol a bien voulu répondre aux questions du Dj Duclock via internet, la chronique de l'abum va suivre. Merci Patrick !
Dj Duclock : Dans la mythologie du rock, on voit bien comment un groupe se forme, comment il tourne ensemble etc. Un quatuor à cordes, cela me paraît plus mystérieux, comment vous êtes vous rencontrés ? Comment cela fonctionne-t-il ?
Patrick Oriol : Nous nous sommes rencontrés au conservatoire supérieur de Lyon (tous gamins encore !) Nous venions tous d'y terminer nos études, nous nous connaissions déjà, et nous avons décidé de former un groupe à ce moment-là. Nous avons donc fait un cycle de perfectionnement de trois ans dans le même conservatoire et passé des concours internationaux. Un quatuor à cordes met en jeu beaucoup de choses à différents niveaux :
-la technique instrumentale, qui doit être de niveau équivalent,
-le sens esthétique par rapport au son et à l'interprétation qui met de nombreuses années à s'affiner et à s'affirmer aussi,
-l'investissement personnel de chacun par rapport au temps passé (qui est énorme les premières années...),
-l'accord des personnalités, beaucoup de temps est nécessaire pour que chacun trouve (ou pas !) sa place dans la dynamique du groupe.
Nous avons eu la chance (rare !) de survivre et de surmonter toutes ces (terribles !) difficultés. Nous avons un énorme plaisir à nous retrouver pour répéter et jouer sur scène et espérons ne pas terminer dans vingt ans comme ces vieux quatuors qui prennent des avions différents pour ne plus se croiser !... L'identité et l'unité d'un quatuor est telle qu'il parait effectivement difficile d'imaginer d'en changer un des membres !
Dj Duclock : Chez Duclock, on vous a découvert avec votre enregistrement des Opus 1 & 7 d'Alexis de Castillon (avec le pianiste Laurent Martin pour Ligia), une sacrée réussite qui donne envie d'aller plus loin ! Vous avez déjà enregistré pour le label canadien Skylark et quelques autres enregistrements semblent être en préparation... vous tournez beaucoup ?
Patrick Oriol : Ce disque est notre premier en France... récompense par le magazine Diapason. C'est assez encourageant, surtout que deux autres disques sont en commande dans un répertoire assez similaire (musique romantique française). Ce sera l'occasion pour nous d'aller jouer à Venise à plusieurs reprises, dans un très joli théâtre...
Mais nous jouons aussi du répertoire très contemporain, comme récemment à la scène nationale de Clermont-Ferrand, avec la présence des compositeurs F.Saarhan et K.Saariaho... Ce qui est une chance rare... nous aurions bien aimé poser quelques questions à Mr Beethoven par exemple ! Nos dates de concert sont... variables... On ne peut nier que la fameuse crise affecte le milieu artistique.
Dj Duclock : Oui "un diapason", ça doit aider. Est-ce que du coup votre disque est programmé en radio ?
Patrick Oriol : Ce disque est effectivement diffusé sur les ondes... comme par exemple sur France Inter il y a quelques semaines dans l'émission de F. Lodeon. C'est une musique qui, par sa vivacité et sa simplicité, est souvent appréciée par le grand public. Nous avons même rencontré pas plus tard qu'hier, à l'issue d'un concert, des fans qui nous ont avoué écouter ce disque quotidiennement... tout en reconnaissant que le concert live était autrement saisissant. Fort heureusement, comme dans beaucoup de musiques, rien ne remplace la présence d'un musicien en direct...
Dj Duclock : Et en musique, où vont tes préférences ? Qu'écoutes-tu en ce moment ? Le disque qui tourne sur la platine ?
Patrick Oriol : Le Quatuor Satie a un profil plutôt classique... À titre professionnel nous écoutons parfois des enregistrements de quatuors plus anciens ou actuels, pour s'en inspirer ou au contraire affiner/affirmer notre interprétation. Mais au sein du Quatuor, certains d'entre nous pratiquent et écoutent bien d'autres musiques... du traditionnel auvergnat et irlandais, en passant par le baroque et jusqu'à la musique orientale ou indienne. Il parait très important de renouveler ses propres sources d'inspiration, en puisant dans d'autres arts, comme la littérature, la danse ou la peinture par exemple...
Dj Duclock : Il y a peu je lisais un livre sur Beethoven et l'auteur faisait une comparaison entre les Variations Diabelli et "Accords anciens" de Paul Klee... La musique d'Alexis de Castillon que vous venez d'enregistrer entre en résonance avec quelles peintures ?
Patrick Oriol : C'est assurément un tableau très romantique, coloré... quelque chose de majestueux... de grandes colonnes de marbre... Mais peut-être est-il préférable de laisser à chacun le soin de cultiver sa propre imagination !
Patrick Oriol : Ce disque est notre premier en France... récompense par le magazine Diapason. C'est assez encourageant, surtout que deux autres disques sont en commande dans un répertoire assez similaire (musique romantique française). Ce sera l'occasion pour nous d'aller jouer à Venise à plusieurs reprises, dans un très joli théâtre...
Mais nous jouons aussi du répertoire très contemporain, comme récemment à la scène nationale de Clermont-Ferrand, avec la présence des compositeurs F.Saarhan et K.Saariaho... Ce qui est une chance rare... nous aurions bien aimé poser quelques questions à Mr Beethoven par exemple ! Nos dates de concert sont... variables... On ne peut nier que la fameuse crise affecte le milieu artistique.
Dj Duclock : Oui "un diapason", ça doit aider. Est-ce que du coup votre disque est programmé en radio ?
Patrick Oriol : Ce disque est effectivement diffusé sur les ondes... comme par exemple sur France Inter il y a quelques semaines dans l'émission de F. Lodeon. C'est une musique qui, par sa vivacité et sa simplicité, est souvent appréciée par le grand public. Nous avons même rencontré pas plus tard qu'hier, à l'issue d'un concert, des fans qui nous ont avoué écouter ce disque quotidiennement... tout en reconnaissant que le concert live était autrement saisissant. Fort heureusement, comme dans beaucoup de musiques, rien ne remplace la présence d'un musicien en direct...
Dj Duclock : Et en musique, où vont tes préférences ? Qu'écoutes-tu en ce moment ? Le disque qui tourne sur la platine ?
Patrick Oriol : Le Quatuor Satie a un profil plutôt classique... À titre professionnel nous écoutons parfois des enregistrements de quatuors plus anciens ou actuels, pour s'en inspirer ou au contraire affiner/affirmer notre interprétation. Mais au sein du Quatuor, certains d'entre nous pratiquent et écoutent bien d'autres musiques... du traditionnel auvergnat et irlandais, en passant par le baroque et jusqu'à la musique orientale ou indienne. Il parait très important de renouveler ses propres sources d'inspiration, en puisant dans d'autres arts, comme la littérature, la danse ou la peinture par exemple...
Dj Duclock : Il y a peu je lisais un livre sur Beethoven et l'auteur faisait une comparaison entre les Variations Diabelli et "Accords anciens" de Paul Klee... La musique d'Alexis de Castillon que vous venez d'enregistrer entre en résonance avec quelles peintures ?
Patrick Oriol : C'est assurément un tableau très romantique, coloré... quelque chose de majestueux... de grandes colonnes de marbre... Mais peut-être est-il préférable de laisser à chacun le soin de cultiver sa propre imagination !