Personne bouge sent le bon vieux standard du roman noir, du film où la grande décapotable américaine est conduite par une femme cigarette au bec et foulard flottant au vent - une rengaine presque vieille comme le monde. Un homme, une femme, la rencontre. Du genre mauvais garçon et femme fatale dont le bout de chemin va s'avérer aussi court qu'intense. Lui musicien de seconde zone, joueur et plein de dettes ; elle impliquée dans un détournement de fond, en cours de divorce d’avec le procureur : Il n’était pas très beau. Il avait simplement une manière bien à lui de suggérer que c’était sa fête et que la race humaine avait une sacrée chance d’y être invitée.
Le roman part d'une banale histoire de dette et se poursuit tout en dialogues du tac au tac vers une apothéose de violence. Ça défile à toute allure, le temps de découvrir quelques personnages forts en gueule, vers une fin abrupte laissant entendre l’essentiel. À l’image de tout le roman : exprimer les choses sans le dire.
À peine deux cents pages dont il vaut mieux en dire le moins possible, reste à les découvrir.
Le roman part d'une banale histoire de dette et se poursuit tout en dialogues du tac au tac vers une apothéose de violence. Ça défile à toute allure, le temps de découvrir quelques personnages forts en gueule, vers une fin abrupte laissant entendre l’essentiel. À l’image de tout le roman : exprimer les choses sans le dire.
À peine deux cents pages dont il vaut mieux en dire le moins possible, reste à les découvrir.
Denis Johnson, Personne bouge, Christian Bourgois, 2009, 17 euros,203 p.