La solitude des êtres humains dans une grande ville. Pas n’importe laquelle : Rio, Brésil. Quartier sud, Copacabana : chaleur, collines, mer et grandes avenues. Les gosses y dorment dans des cartons, une bonne partie des flics s’apparente à des trafiquants de drogue. Dans ce monde-là, un ancien flic et un flic en activité ; une prostituée morte et une vivante ; une artiste et un enfant des rues vont se côtoyer, se découvrir et se détester, se sauver.
L’auteur, Luiz Alfredo Garcia-Roza, déjoue toutes les attentes. D’abord avec le personnage de Flor. « La prostitution n’était pas, pour elle, un métier comme les autres. Elle le considérait comme supérieur aux autres. Regardez ces domestiques, femmes de ménage, caissières de supermarché. Ce sont des esclaves. » Femme libre, elle va prendre soin de l’ancien flic Espinosa au corps vieillissant, qui aime la lecture, Chandler, Hemingway et la pulp fiction. Il se promène dans la ville et nous avec lui. « Espinosa, en vérité, ressent une attraction particulière pour les grandes villes, allant même jusqu’à suspecter, lorsqu’il s’attarde plus longuement sur ce sujet, que son idéal urbain a quelque chose de proche de l’atmosphère de Blade Runner, ce qui l’exclut définitivement de la liste des personnes normales et saines. »
Ces personnages courent après le fantôme d’un assassin qui sème de vrais cadavres sans que les raisons en soient bien claires. Elles ne sont d’ailleurs pas l’objet principal du roman, qui prend son temps pour s’attarder dans toutes les ruelles et relations. La structure du roman évite les séquences attendues, joue légèrement de l’ellipse, ne verse pas dans le rebondissement. En somme, l’auteur arrive à mettre de la douceur sur la violence qu’il place subtilement entre les lignes de son histoire.
L’auteur, Luiz Alfredo Garcia-Roza, déjoue toutes les attentes. D’abord avec le personnage de Flor. « La prostitution n’était pas, pour elle, un métier comme les autres. Elle le considérait comme supérieur aux autres. Regardez ces domestiques, femmes de ménage, caissières de supermarché. Ce sont des esclaves. » Femme libre, elle va prendre soin de l’ancien flic Espinosa au corps vieillissant, qui aime la lecture, Chandler, Hemingway et la pulp fiction. Il se promène dans la ville et nous avec lui. « Espinosa, en vérité, ressent une attraction particulière pour les grandes villes, allant même jusqu’à suspecter, lorsqu’il s’attarde plus longuement sur ce sujet, que son idéal urbain a quelque chose de proche de l’atmosphère de Blade Runner, ce qui l’exclut définitivement de la liste des personnes normales et saines. »
Ces personnages courent après le fantôme d’un assassin qui sème de vrais cadavres sans que les raisons en soient bien claires. Elles ne sont d’ailleurs pas l’objet principal du roman, qui prend son temps pour s’attarder dans toutes les ruelles et relations. La structure du roman évite les séquences attendues, joue légèrement de l’ellipse, ne verse pas dans le rebondissement. En somme, l’auteur arrive à mettre de la douceur sur la violence qu’il place subtilement entre les lignes de son histoire.
Luiz Alfredo Garcia-Roza, Objets trouvés, Babel Noir, 2009, 8,50 euros, 302 p.