Il y a une adéquation, une continuité, entre le rock et la poésie (par rock j'entends la musique populaire actuelle au niveau mondial). Les décharges d'images, de sens et d'excitation que l'on trouve dans la lecture de la poésie sont les mêmes que celles que l'on trouve dans un bon morceau de rock. J'écoute l'album de Koudlam comme je lis de la poésie. Je veux dire : un morceau de Koudlam peut m'accompagner partout et il m'aide à vivre ; je me le suis approprié. Peut-être parce que c'est quelqu'un de ma génération, du même monde que moi, avec toutes ses influences que je reconnais. Il a sûrement digéré tout ça et maintenant le voilà qui me parle comme Nirvana, Gérard Manset et Bob Dylan (pas de la même génération pourtant ces deux-là, mais assurément trans-générationnels).
Goodbye sent la musique enregistrée sous la tente, dans le camion, dans un appartement, une musique tout proche et improvisée selon l'humeur du moment. Les synthés, les beats sont un peu comme la guitare de Léonard Cohen (1) en son temps et si Koudlam ne possède pas le background de crooner de Cohen, il y a l'énergie, une façon de sortir les mots qui n'est pas sans rappeler Kurt Cobain. On notera aussi la présence de divers instruments de musique traditionnels. Il me semble bien reconnaître une flûte de pan sur Flying over the Black Hills with Crazy Horse, une sanza sur Eagles of Africa. Le rock est sûrement de nos jours l'expression musicale la plus répandue (dans le rock j'englobe ici le hip hop, et tout un pan de l'électro), rien d'étonnant à ce qu'en retour ce rock qui a envahi le monde voit apparaître des instruments traditionnels au milieu de ses guitares, claviers, basses, batterie...
Il se passe quelque chose chez Koudlam, il se passe quelque chose à chaque fois que je l'écoute, comme dans un bon poéme. Et ce quelque chose n'est pas noyé (sûrement grâce à un bon sens des proportions), l'idée est branchée sur la clarté. Si Koudlam rencontre les bonnes personnes on aura sans doute un roman. Un roman extra-ordinaire. En attendant ce jour, voilà 12 morceaux qui pourront nous accompagner partout. C'est comme la réminescence des souvenirs, une lumière scintillante qui éclaire tout. Pour ma part la poésie est en partie contenue dans la musique que j'écoute tous les jours.
Koudlam, See You All
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(1) Dans le style propre, loin de Léonard Cohen, c'est un peu comme si Depeche mode et The Cure avaient rencontré Pascal Comelade.
Goodbye sent la musique enregistrée sous la tente, dans le camion, dans un appartement, une musique tout proche et improvisée selon l'humeur du moment. Les synthés, les beats sont un peu comme la guitare de Léonard Cohen (1) en son temps et si Koudlam ne possède pas le background de crooner de Cohen, il y a l'énergie, une façon de sortir les mots qui n'est pas sans rappeler Kurt Cobain. On notera aussi la présence de divers instruments de musique traditionnels. Il me semble bien reconnaître une flûte de pan sur Flying over the Black Hills with Crazy Horse, une sanza sur Eagles of Africa. Le rock est sûrement de nos jours l'expression musicale la plus répandue (dans le rock j'englobe ici le hip hop, et tout un pan de l'électro), rien d'étonnant à ce qu'en retour ce rock qui a envahi le monde voit apparaître des instruments traditionnels au milieu de ses guitares, claviers, basses, batterie...
Il se passe quelque chose chez Koudlam, il se passe quelque chose à chaque fois que je l'écoute, comme dans un bon poéme. Et ce quelque chose n'est pas noyé (sûrement grâce à un bon sens des proportions), l'idée est branchée sur la clarté. Si Koudlam rencontre les bonnes personnes on aura sans doute un roman. Un roman extra-ordinaire. En attendant ce jour, voilà 12 morceaux qui pourront nous accompagner partout. C'est comme la réminescence des souvenirs, une lumière scintillante qui éclaire tout. Pour ma part la poésie est en partie contenue dans la musique que j'écoute tous les jours.
Koudlam, See You All
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(1) Dans le style propre, loin de Léonard Cohen, c'est un peu comme si Depeche mode et The Cure avaient rencontré Pascal Comelade.