Prince, Planet Earth, NPG, 2008


Il y a plusieurs raisons qui s'imbriquent, je veux dire plusieurs raisons pour écouter Prince à passés 30 ans et en 2009. Prenez l'album Planet Earth... mettez-le sur la platine et installez-vous dans le canapé. Cela va vous permettre :

1. de réécouter des solos de guitare quasiment hard rock sans avoir à vous taper de vieux groupes des années 80... même si Purple Rain dans ce registre-là me semble plus efficace et que je comprendrais tout à fait que vous préféreriez vous réécouter du bon vieux hard rock des familles.

2. d'écouter des trucs guimauves et épicosentimentaux bien construits qui sentent le glam rock ou la Motown mâtinée soul avec du piano et du saxophone qui pleurent dedans comme dans Somewhere Here On Earth. De se retrouver un peu comme un film des années 80 (même si on est parfois sur le fil et qu'on penche dangereusement vers le soporifique r'n'b comme sur Future Baby Mama...)

3. de faire tout ça, je veux dire ce voyage dans le temps, tout en continuant à se sentir dans la première décennie du XXIème siècle.

Prince, The One U Wanna C





Faut ajouter que Prince arrange très bien ses morceaux où il fait courir sur un fond groovy - du rock au funk en passant par le hip hop - de bonnes mélodies rapidement addictives. Notez aussi que Prince a distribué gratuitement Planet Earth à la fin de ses concerts et en cadeau bonus avec le journal Mail On Sunday. Du coup Virgin et Tower Records, qui se sont sentis court-circuités, avaient décidé, à l'époque, de ne pas le mettre dans les bacs. Ça n'a pas empêché la chose de cartonner ne serait-ce que grâce à l'excellent single glam rock Guitar. Entendons-nous bien, il est pas révolutionnaire le 24ème album de Prince, il comporte quelques morceaux un peu foirés, un ou deux gros plantages, mais quelques autres tounes bien senties, du genre que l'on pourra facilement apprivoiser avec nonchalance pour y coller des moments de vie dessus avec du sucre dedans.

Prince, Chelsea Rodgers le tube dancefloor de Planet Earth.