Selon certains il a tenté de se suicider. Lui, affirme qu’on a voulu le tuer. En tout cas, Bancroft n’est pas mort. Sa pile a pu intégrer un nouveau corps. Un carbone modifié, une copie... Kovacs est engagé par le multimillionnaire et multicentenaire pour mener l'enquête. Oui, on est dans le futur. Loin, très loin en avant. L’homme côtoie les synthétiques et les robots, il peuple d’autres planètes. Cet environnement fournit les quelques bons passages du roman, qui pour le reste est assez moyennement écrit et d'intrigue classique. On trouvera de la corruption, des rencontres virtuelles et des taxis volants.
La thématique de la séparation du corps et de l’esprit n’est certainement pas nouvelle en littérature, c’est en tout cas la première fois que je la croise en SF, domaine que je méconnais.
Le fait que l’essence de l’homme ait été isolée lui permet d’acquérir l’immortalité (sauf cas exceptionnel – lutte menée par une vieille secte... l’Eglise catholique !) Cette mise à distance du corps amène une réflexion intéressante sur le rapport entretenu avec notre image. Au-delà de ça, Carbone Modifié m’a paru long et quelque peu embrouillé. Le roman ne m'a pas captivée.
Richard Morgan, Carbone Modifié, Milady, 2008, 8 euros, 572 p.