Des savons pour la vie me semble être un excellent choix pour prendre connaissance avec cet auteur incontournable. J’avais auparavant lu Le roi du KO, qui m’avait plu sans m’avoir emballée. Ici, la verve des dialogues ping-pong entre Hickum le vendeur de savons et l’impétueuse Gaye, donnent un sel tout particulier à l’écriture. Abracadabrante, portée par des personnages au top de la galerie des loufdingues, l’histoire égratigne au passage l’univers de l’entreprise et le monde des commerciaux, pointant le laïus à la gloire des employeurs et les techniques du super vendeur tout entier voué à la cause.
Harry Crews met dans la bouche de ses personnages des séries d’insultes que l’on notera dans un coin pour les replacer à l’occasion.
- Seigneur Dieu, t’es fabriqué comme un oignon, toi. À chaque fois qu’on enlève une couche, y en a une encore plus pourrie en dessous, dit Hickum.
Je ne vous livre que le point de départ de cette histoire : tout bascule quand Hickum se retrouve dans la rue en caleçon, punition ordonnée par son patron "Le Chef" autrement dit "Le Bec", pour avoir menti sur l'origine de ses bons de commande. Rien à jeter dans ce roman. Harry Crews utilise comme il faut les 300 pages pour dérouler son trip, carambolage d’êtres improbables qui n’en ont pas fini de faire marrer le lecteur.
Titre en VO : The mulching of America, qui n’a rien à voir avec le titre français. Le terme mulching se traduirait par « paillage », une technique de jardinage qui vise à protéger le sol en le recouvrant d'une couche de matériaux divers. Si un anglophone passe par là il pourra expliquer en détail ce que laisse entendre Harry Crews avec l’emploi de cette tournure que l'on devine à peu près.
Harry Crews met dans la bouche de ses personnages des séries d’insultes que l’on notera dans un coin pour les replacer à l’occasion.
- Seigneur Dieu, t’es fabriqué comme un oignon, toi. À chaque fois qu’on enlève une couche, y en a une encore plus pourrie en dessous, dit Hickum.
Je ne vous livre que le point de départ de cette histoire : tout bascule quand Hickum se retrouve dans la rue en caleçon, punition ordonnée par son patron "Le Chef" autrement dit "Le Bec", pour avoir menti sur l'origine de ses bons de commande. Rien à jeter dans ce roman. Harry Crews utilise comme il faut les 300 pages pour dérouler son trip, carambolage d’êtres improbables qui n’en ont pas fini de faire marrer le lecteur.
Titre en VO : The mulching of America, qui n’a rien à voir avec le titre français. Le terme mulching se traduirait par « paillage », une technique de jardinage qui vise à protéger le sol en le recouvrant d'une couche de matériaux divers. Si un anglophone passe par là il pourra expliquer en détail ce que laisse entendre Harry Crews avec l’emploi de cette tournure que l'on devine à peu près.
Harry Crews, Des savons pour la vie, Gallimard/Série Noire, 2004, 12 euros, 294p.