Mélancolies de Patrick Mosconi

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce livre publié au Seuil Roman Noir... le titre, Mélancolies, des fesses d’homme agrippées par des mains de femme... Quelque chose brouille l’identification. En plus, je n’ai jamais lu Mosconi.

Deux femmes vont se croiser, une anesthésiste infidèle ; une malade, peintre et dans le coma. Violeta fantasme cette femme inconsciente, cette Mariane qu’elle ressent de manière incompréhensible comme une soeur. Existerait-il des connexions cachées entre elles ? Mariane, la vie en suspend, exprime ses cauchemars en parlant de manière inconsciente. Violeta navigue entre son vieux mari et son jeune amant. Deux vies, deux fils avec leurs angoisses réelles et imaginaires. Au milieu l’amant, Tristan l’infirmier aphasique, recueille les confessions de Violeta, ses obsessions. Car de manière évidente, chercher à comprendre un autre amène à s’explorer soi-même un peu. Dans les dédales de ces histoires et de ces cerveaux, le lecteur se demande souvent où il va. Il flotte comme un air irréel. Mais Patrick Mosconi sait exactement ce qu’il nous raconte et le jour se fait à la fin, donnant tout de suite envie de remonter le fil en se replongeant dans l’histoire.

Patrick Mosconi, Mélancolies, Seuil Roman noir, 2009, 19 euros, 247 p.